Le souffle de L. est régulier. A ses côtés, A. dort depuis longtemps. Mes petites « jumelles » du fait de leur proximité d’âge (deux ans) sont toujours aussi complices. Dans la maison, cette maison que j'adore toujours autant, nous avons fait une chambre pour chacune, mais elles continuent à vouloir dormir ensemble. Cette nuit, elles ont dormi avec moi. Y., lui, a passé une partie de la soirée à jouer avec R. à un nouveau jeu vidéo. J'aime leur complicité à tous les deux !
Je m'extrais du lit doucement.
Je parcours les derniers billets de mon blog, complètement abandonné, mais si riche de ses nombreux billets précédents. J’aimerai trouver un moyen de l’éditer, pour garder son contenu qui me transporte des années en arrière, ce journal « extime » que l’on propose au regard de tous et toutes.
Ce n'est non pas une, mais deux années qui se sont écoulées depuis mon dernier billet.
Et quelles années !
En 2021, j’ai réalisé presque tout ce que prévoyait ma liste.
En 2021 :
Quitter mon métier : Certaines actions m’ont pris du temps, comme changer de métier. J’ai monté un dossier et bénéficié du dispositif « transition pro », mis en place par le gouvernement, pour changer de travail en gardant mon salaire. J’ai donc pu intégrer un master 2 à la rentrée de septembre 2021. Avant cela, j’ai réalisé une série de très beaux reportages et témoignages pour le magazine et le podcast afférent. Cela m’a réconcilié un peu avec mon métier, et puis un énième conflit de valeur m’a donné définitivement le goût de partir.
Budget : Le changement le plus incroyable a été la reprise en main de mon budget. Moi qui ne mettait jamais d’argent de côté, j’ai réussi à reconstituer une épargne suffisante pour acheter un bien dans le centre de la France que j’ai pu faire financer par la banque. J’ai deux ans pour réaliser des travaux et le mettre en location.
Me remuscler : Je me suis remise au sport en 2021….et puis je me suis re-arrêtée, sans comprendre exactement pourquoi je n’arrive pas à être assidue. Je pense que c’est l’absence d’un « body partner » pour réussir à me motiver.
Roman : J’ai réussi à terminer et à faire lire mon roman à différentes personnes. Je sais désormais ce que je dois retravailler. Est-ce que 2023 sera l’année où enfin un éditeur ou une éditrice se penchera dessus, comme une bonne marraine, pour le faire rencontrer son public ?
Album photo : J’en ai fait trois, pour les années 2019, 2020, et 2021. 2022 est en cours, je ne m’inquiète pas, il sera fait !
Faire une énorme fête pour mes 40 ans : Done ! Malgré le coronavirus, j’ai pu inviter certain.e.s ami.e.s chèr.e.s. Tout le monde n’a pas pu être là, et c’était prévisible, mais quel bonheur de faire des jeux idiots dans le jardin, de partager un bon barbecue et de danser sous les lampions sur la terrasse face à la forêt chez mes parents !
En 2022, je n’ai pas non plus chômé.
J’ai repris des études et me suis retrouvée en classe : avec un cartable, un ordinateur pour remplacer les cahiers, et toute une promo d’une dizaine d’élèves adorables entre 22 et 26 ans. Rencontrer ces jeunes gens a été une vraie révélation. Je me suis remise à fond dans des concepts et des devoirs difficiles pour mon petit cerveau rabougri qui n’avait plus l’habitude de rélféchir : Jurgen Habermas, Hannah Arendt, Richard Senett, Henri Lefebvre, Jane Jacob… j’ai adoré lire ces auteurices, même si certain.e.s étaient plus difficiles que d’autres à comprendre.
A Noël dernier, j’ai demandé un matin au petit déjeuner, Y. en mariage. J’avais mis un genou à terre et j’avais peur de son refus. Mais j’avais dit que nous nous marierions « aux conditions de Y. » ce serait donc un tout petit mariage et j’ai négocié de faire une grande fête juste après !
Je me suis fait une bande de copains et copines avec qui nous avons fait toute l’année plein de soirées, avec qui nous avons travaillé tard sur des charrettes de travail, et avec qui nous sommes parti.e.s ensemble en voyage d’étude en Albanie.
En mars, j’ai gagné un concours d’urbanisme à Bruxelles, avec mon équipe de trois étudiants parisiens.
En avril j’ai commencé un stage (à 41 ans !) dans une toute petite structure de l’économie sociale et solidaire où j’ai adoré travailler et où j’ai rencontré des gens incroyables avec qui je sais que je vais rester en contact.
J’ai ensuite rédigé un mémoire d’étude de master 2 que j’ai soutenu en octobre et pour lequel j’ai eu 16. J’étais très très fière. J’ai donc eu mon année de master avec une moyenne de 14,5 ce qui m’a ravi et donné de la confiance pour la suite
En octobre, nous nous sommes mariés avec Y. avec juste nos enfants, nos parents et mes sœurs. Nous avons aussi fait la grande fête dont nous rêvions, et qui était magique. Dans la foulée, je suis retournée à mon poste, et j’ai négocié une rupture conventionnelle en novembre.
Depuis, je suis au chômage.
Cette fin d’année, je l’ai passée à me reposer, me faire masser, promener le chien, récupérer les filles le soir à 16h30 et regarder des séries avec R. quand elle rentrait du collège, préparer de bons petits plats, suivre des cours en ligne, lire des BD, aller au cinéma, voir des ami.e.s pendant la journée, répondre à quelques offres d’emploi, faire des sorties scolaires dans l’école des filles, passer des entretiens d’embauche.
Nous sommes descendus à Lyon pour les fêtes de fin d'années : voir nos familles, passer du temps les uns avec les autres, bien manger, se promener dans la nature.
Hier, j’ai découvert que j’étais positive au coronavirus. Ma grand-mère l'était la semaine dernière, ma mère cette semaine et mon père aussi. Nous allons tous y passer, tant pis pour la fête du 31 décembre.
J’ai tellement d’anticorps que cette infection ressemble plus à un léger rhume qu’à ce que j’ai pu connaître en mars 2020, qui m’a couchée 10 jours et fatiguée pendant un an et demi.
Ce matin, j’ai fait une longue promenade avec le chien, j’ai lu un bout de livre sur le feng shui, et je me sens prête pour les résolutions de l’année !
Passer des moments heureux en famille : Au final, quand on regarde derrière soi, on se rend compte qu’il n’y a que cela qui compte vraiment. Je veux que mes enfants aient de bons souvenirs de leur enfance, et cela passe par des moments de qualité, passés dans le calme, la joie, la bonne humeur. Il n’y a pas besoin d’argent, mais de partage.
Me remuscler : j’aimerai vraiment retrouver un peu d’endurance, pour cela, il faut me remettre au sport. Je n’aime pas ça, mais mon objectif est clair : retrouver la forme et moins 5 kilos sur la balance pour ne pas être essoufflée et fatiguée. Mon objectif : trouver un « buddy partner » pour m’exercer !
Retravailler mon roman et le faire publier : Il y a si peu à faire mais là aussi je peine à avancer sans être accompagnée. J’ai besoin d’un coach d’écriture : quelqu’un qui me tienne par la main et m’oblige à y travailler un peu chaque jour. Je réfléchis aussi à écrire un livre d'entretiens, cela me tient à cœur mais je ne sais pas si j'aurais le courage !
Être encore plus assidue sur la gestion du budget : je rêve d’une application particulière, qui n'existe pas je crois, qui me permettrait de faire des enveloppes virtuelles de mon argent en banque, pour mieux visualiser mes objectifs d’épargne et mes projets. Notre nouvel échéancier de gaz est délirant : 348 euros en plus par mois, ce qui fait 448 tous les mois (au lieu de 100). Il va falloir sacrément revoir certains postes de dépenses ! Cette année, je veux continuer à faire des économies, mettre de l’argent de côté, et profiter de certaines expériences avec les enfants, comme des spectacles, des voyages, des sorties en famille.
Faire des travaux et mettre en location le bien acheté : Ce sera aussi un gros projet pour 2023, gérer les travaux à distance pour ce bien et le rénover entièrement avant de le mettre en location. Ce sera beaucoup de travail mais j'ai confiance. Ce qui me rassure, c'est de savoir qu'une fois remboursé, ce patrimoine me servira pour financer ma petite retraite, qui sera minuscule du fait de mes faibles revenus ces dernières années. Cette perspective m'aide à me projeter !
Partir en camping-car ou à vélo un mois au moins cet été : j’aimerai louer un camping-car et partir avec la famille pour traverser trois pays : la Hollande, la Belgique, l’Allemagne et pourquoi pas, remonter un peu sur les pays du Nord ? Il faudrait partir un mois complet, ce qui va couter cher, mais j’aimerai vraiment réaliser ce projet ! Si ce n’est pas possible, faire des petites vacances en France en plusieurs fois !
Trouver un super job qui me motive et qui ai du sens : je rêve de mon dream job : pas trop mal payée, avec beaucoup de projets différents - sans que j’ai besoin de conduire, on y reviendra - et portée par une super équipe de choc avec qui j’aurais des affinités intellectuelles.
Me remettre à la conduite : c’est le GROS projet de 2023. Je n’ai pas vraiment conduit depuis 19 ans environ. Cela commence à faire ! Et il est hors de question que je passe à côté d’un poste ou d’un projet juste parce que je ne sais plus conduire (et que je déteste ça !). C’est donc dans mes priorités de l’année.
Il est 9h passé, la maisonnée va bientôt se réveiller.
Aujourd’hui, j’ai prévu de ranger, jouer avec les enfants, me reposer, cuisiner, regarder un film en famille….
Il me reste à vous souhaiter le meilleur pour 2023.
Que vos projets et vos bilans soient réjouissants.
Que vous visiez toujours le meilleur pour vous approcher des étoiles, que vous soyez toujours à l’écoute de vos besoins, de votre petite voix qui vous susurre ce qui est important.
Que vous laissiez toujours une place à la joie, les très petites - comme un thé chaud -, comme les très grandes.
Et comme l’indique ce blog : continuez toujours à prendre soin de vous, toujours, toujours, pour pouvoir ensuite prendre soin des autres.
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