Dernier jour des vacances

C’est le premier jour de septembre. L’anniversaire de L. C’est aussi le dernier jour des vacances.

Je me promène dans le jardin. Arrose les courges qui ont enfin fleuri, le grand rosier qui a tant souffert de la canicule, les jardinières que j’ai installé sur la façade. Ce matin, j’étais chez mes parents, ou jai rencontré mes deux petites nièces, tellement mignonnes. Ces bébés nouveau-nés et l’attention qu’ils demandent ne m’ont pas du tout donné envie de pouponner. C’est à cela sans doute et à plein d’autres signes qu’on sait qu’on a tourné la page, qu’une annonce de grossesse serait vécue comme une catastrophe plus que comme un bonheur à venir.

Je suis revenue à Paris avec des grosses tomates du jardin de mon père, piquées, charnues, lacérées mais délicieuses. Je les feraient en salade avec une mozarella bio.

Je respire l’air du jardin, cette quiétude délicieuse. J’adore cet endroit. C’est si calme en comparaison de notre ancien lieu de vie. Il y a tant de vie qui grouille partout : chez nous mais surtout aux alentours. Vendredi dernier, j’ai même attrapé à main nue un faucon crécerelle qui s’était égaré dans un salon de thé, après une lourde chute en chassant un étourneau. Quand j’ai raconté ça à mon père, il n’y croyait pas.

J’ai adoré ces vacances. Des vacances reposantes au possible. Les trois premiers jours, j’étais si fatiguée que je n’ai rien fait. J’ai lu, j’ai déprimé doucement, je ne voulais pas vraiment quitter mon lit pour descendre à la plage. Puis, la fatigue partant, la joie est revenue. J’ai pu accompagner les enfants, faire des petites randonnées, m’amuser, faire découvrir des lieux magiques ou secrets aux enfants, manger des glaces partout et tout le temps. Nous avons vraiment bien profité ces vacances. Rien ne me parait impossible quand on s’est reposés autant. J’espère dire la même chose dans un mois.

Commentaires

1. Le dimanche, 8 septembre 2019, 08:38 par Valérie de haute Savoie

Je rêve en te lisant raconter ton jardin. Un jour j'ai moi aussi dû prendre délicatement une buse dans les mains, repliant ses ailes, totalement affolée qui avait atterri sur mon balcon sous l'oeil de Chamade, après une bagarre intense avec des corneilles. Que j'ai aimé ce bref instant, la sentir s'apaiser lorsque je lui ai replié les ailes doucement, et lui ai donné l'élan pour s'envoler loin des harpies.