Ivresse de juillet

Lundi, après une journée à réécrire un article pour le mois de septembre, je m’enfuis de chez moi.
Passe un coup de fil à ma copine A. la très belle, la très enthousiaste A.

Nous nous retrouvons place de Clichy pour nous réfugier aux Caves Populaires, où la moyenne d’âge nous ressemble, où les hommes sont jeunes et appétissants, où le vin coule à flot.
A. m’encourage à postuler à un boulot de journaliste. Même si ce n’est pas tout à fait dans mes cordes. Elle a senti mon envie et me pousse à y aller. Nous sirotons nos verres : moi une limonade, elle un verre de vin blanc, en refaisant le monde.

Le mois de juillet est long. Je me lève plus tard que les autres mois si c’est possible.
9h, 10h. Parfois, je ne travaille même pas le matin, parfois je quitte mon bureau avant 18h pour aller lire au parc tout proche.
Hier soir, nous avons inauguré notre deuxième Paris Plage, canal de l’Ourcq, avec A. de nouveau.
Nous avons emprunté une petite barque et sommes parties à la rame en direction du Canal Saint Martin. Les gens au bord de l’eau buvaient de la bière fraiche au soleil, les fesses sur le ciment du canal, un saucisson dans une main, un bol de tomates-cerises de l’autre. Avec A., nous rions au milieu de l’eau.
Deux maghrébins foncent sur nous, et l’un d’entre eux s’est couché à plat ventre sur son bateau en nous tendant les bras : « Je viens vous manger les filles, je suis un requin » On glousse comme des pintades, minaudant des « Au secours ! » pathétiques. Nos pirates harponneurs nous laissent partir et nous regagnons la rive. Avec A., on s’installe sur les transats en bois, pour profiter des derniers rayons du soleil en papotant. R.ne tarde pas à arriver sur un vélib’, accompagné de son ami T. avec les deux garçons, nous allons du côté du bal musette. T. attrape A. par la taille et la fait tourner sur un ou deux rock’n’roll endiablés. Je reste sur le coté. Mon sac est plein des livres précieux de la bibliothèque Clignancourt.
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Puis nous atterrissons tous assez naturellement à la guinguette à coté du bal.
Mes amis ont tous maintenant des situations financières.
Tous gagnent bien leur vie.
Ce soir, les bouteilles de vin vont se succéder, et tout le monde me le répétera : « Pas de souci Marloute, c’est pour moi »
On parle de tout de rien, de Berlin dont revient T. et où nous voulons tous aller. Des amours de R. qui ne s’arrangent pas. De liberté, de l’amour.
L. arrive sur ses entrefaites. On recommande une bouteille de Cabernet Sauvignon, pourtant à un prix indécent.
Il est bientôt minuit.
Mes blagues sont de plus en plus salaces, nous nous étouffons de rire dans la surenchère avec R.
Je me reprends. Y. a du rentrer du travail. Il présente les journaux de 22h toute la semaine sur Ckrulture. Les verres dansent devant mes yeux et je dois rentrer.
Dans un sursaut ultime, je m’arrache à la table, paye une partie de nos consommation et prends un métro salvateur. Je rentre ivre mais heureuse.

Spécial tracback du lendemain : réveillée assez tôt sans gueule de bois aucune, grâce à une hydratation intense pendant la nuit, je fais l’erreur de répondre au téléphone. C’est pour remplacer dans l’heure une collègue sur les ateliers de journalisme. J’ai la tête bourdonnante mais j’y suis allée. Une dizaine de gamin en furie tout l’après midi. Bonheur bonheur.

Commentaires

1. Le jeudi, 24 juillet 2008, 12:08 par Leeloolene

Ah ! Je suis contente de lire un si long et sympathique billet. J'ai bien fait de réparer les photos, tu nous abreuves de bien belles mosaïques à chaque fois :)

En tout cas, pas de doute, ça sent l'été à plein nez ! ENFIN !!

2. Le jeudi, 24 juillet 2008, 13:12 par Moukmouk

Du soleil du vin et du beau monde... que demander de plus?

3. Le jeudi, 24 juillet 2008, 14:25 par Marloute

Leeloolène : Yes Yes et ce week-end je viens faire la bringue chez toi Belle! Tu me prêteras une perceuse dis? S'il te plait? J'espère qu'on va faire du carrelage, chic chic!

Moukmouk : oui, ça y est c'est l'été, youpi youpla boum!

4. Le jeudi, 24 juillet 2008, 15:03 par Leeloolène

MArloute : Yéééééépppppiiii !!! Ca c'est une super nouvelle ! Promis... tu pourras arracher quelques carreaux ! Je n'avais pas prévu de les enlever dès maintenant, mais pour toi, en cadeau, tu auras le droit d'en enlever certains !! cooool cooool ... youpi !