Au travail

Y. propose qu’on se retrouve aux Invalides pour manger.
Son choix n’est pas judicieux, vu la grande plaine morte que constitue l’endroit.
Nous filons en direction du Grand Palais, pour nous rapprocher des Champs Elysées. Y. doit couvrir la manifestation des médias du service publique et moi je suis invitée à une exposition sur les termites au Palais de la Découverte. Nous mangeons debout, sur le pouce, sur les Champs, au soleil.

Je rentre de l’exposition pas motivée pour un sous. Une amie voisine me dit de passer chez elle vers 20 h. J’ai trois heures pour réécrire un article mal écrit sur les requins et ce film-là. En trois heures, je réécris le principal, sauf la chute qui reste très mauvaise. Je sèche et m’en vais retrouver la copine.
Elle va mal, son amoureux l’a quitté sans prévenir il y a un mois et elle en pleure encore. Je la console comme je peux, à base de blagues et de théâtre mettant en scène mes problèmes quotidiens. J’ai gagné sur sa tristesse, car la voilà qui sourit et pouffe bientôt de rire. Je sais que quand j’aurais fermé la porte, elle repleurera, mais j’aurais au moins réussi à lui faire oublier l’imbécile qui l’a quitté, pour quelques minutes. Avant de partir, cette copine me donne des habits qu’elle ne veut plus. Je me retrouve avec 6 nouveaux pulls, 5 petits hauts, trois pantalons, et une paire de chaussure.
Je suis aux anges. Y. l’est déjà moins, qui était enchanté que j’ai réussi à me débarrasser de certaines affaires, voilà que je reviens avec trois fois plus.

Ce matin, je m’inquiète. Mon synopsis n’est toujours pas établi pour Parouts magazine. Je passe plus de temps à rechercher des informations qu’à écrire concrètement mon plan. Je panique. L’attachée de presse de la sénatrice que j’avais déjà interviewée en septembre me rassure : elle trouvera 5 minutes pour m’aider à démêler mon sujet. D’ici là, j’ai appelé les Instituts de France et de Navarre, pour avoir des réponses. Je commence à écrire doucement.
Wapitou m’appelle. Me commande un petit sujet. J’ai dix jours pour le faire, pas un de plus. Il faut que je m’active.
Dehors, il fait toujours aussi beau.
J’ai mis les habits de ma copine voisine. J’ai l’impression d’être un peu elle, il y a son merveilleux parfum dessus.
Je me sens un peu seule, mais je suis heureuse du travail qui m’attend.
Tout doit être bouclé, très vite.
Il est temps de gagner un peu ma vie.

Commentaires

1. Le jeudi, 14 février 2008, 19:37 par GinaFizz

Gros coup de coeur bloguesque.
Je reviendrai !:)

2. Le vendredi, 15 février 2008, 02:29 par Moukmouk

De quoi il se mêle de critiquer la taille de ta garde-robe? il n'a plus de place pour lui? Il a bien droit de penser que ce sont des futilités, mais il n'a pas le droit de te le reprocher tant que toutes ses propres futilités ne sont pas nettoyées.

3. Le vendredi, 15 février 2008, 11:20 par Marloute

C'est drôle parce qu'on a sur ce blog deux avis : Labosonic qui trouve que vraiment mon mec est un saint, et Moukmouk qui pense que vraiment il exagère.
Moi je suis très contente de la taille de ma garde robe. Je n'achète jamais d'habits (sauf en mois de juin dernier où j'ai un peu craqué) mais qu'est ce que j'en récupère! Des cartons dans la rue, ce que me donne les copines, les mamies... Des fois, je suis habillée comme l'as de pique, mais bon...

4. Le vendredi, 15 février 2008, 22:22 par clem

Marloute, je pense que cette chanson te fera beaucoup rire :
fr.youtube.com/watch
v=HgmI2lsnxfk&feature=related

5. Le vendredi, 15 février 2008, 22:23 par clem

bon attends, ça n'a pas l'air de marcher comme ça : alors dans yutube, tu tapes "chanson du dimanche miss france" (ça enlève tout suspense de dire ça mais bon).

6. Le samedi, 16 février 2008, 12:38 par Marloute

Ginafizz : Bienvenue ici! Clem : je vais écouter de ce pas!
7. Le samedi, 16 février 2008, 12:42 par Marloute

je l'ai retrouvé! Hahhaa!
fr.youtube.com/watch?v=Hg...