Tandis que la pluie tombe

Je ramasse le linge dans la maison silencieuse, il pleut et le bruit me ravit.

Tout le monde est parti, l’un au travail, l’autre à l’école. J’endors mon bébé pour la matinée, en l’allaitant, en la berçant, tandis qu’au dehors, le ciel est tout gris. L’automne a finit par arriver. Je me rends compte que je n’ai plus une seule fringue à me mettre. Mes pantalons à pince pour le travail ne sont pas adaptés à la maison, mes robes de working girl ne s’ouvrent pas pour l’allaitement. Je ne peux pas décemment traîner toutes mes journées en pyjama ou en habits d’été jusqu’en janvier.

L’effet de la thérapie se fait sentir, déjà. Une sorte d’électrochoc de douceur et de calme. Cela m’a remis les idées en place, fait sentir où je devais me situer. Depuis, j’ai senti le goût revenir : goût pour la cuisine, goût pour voir mes amis, goût pour mon travail d’enquête que j’ai repris, goût pour jouer avec ma grande fille et la câliner. Je vois les mois qui arrivent comme une opportunité de profiter du temps avec les miens, m’organiser en amont, avant d’avoir à nouveau la tête dans la machine à laver, avec cette impression que rien ne s’arrête jamais vraiment, et qu’on ne peut souffler qu’aux vacances. Comme je suis partie en février dernier, j’aurais pris quasiment une année. Et derrière moi, Y. va aussi prendre quelques semaines, deux mois si tout se passe bien, pour assurer à la petite L. une transition en douceur.

Hier, j’étais avec la jolie P. et sa mignonne B. à la signature du livre d’un de mes nombreux amis écrivains. Ce sont tous des hommes et je les envie, de pouvoir écrire ainsi. Ils font garder leurs enfants, ou alors leurs femmes s’en occupent, ou alors ils ont décidé de ne pas en avoir maintenant, et les voilà qui publient, publient, publient. Alors je vais à toutes les signatures, je bois un verre, fume quelques lattes d’une cigarette, et je me dis qu’un jour, dans un peu plus longtemps qu’eux peut être, mais un jour, ce sera moi aussi, qui inviterait tout le monde pour fêter la sortie de mon ouvrage, de ce bébé de papier que je porte et qui sera en gestation toute cette année peut être encore. Et peut être même qu’un jour, ce sera vraiment mon roman, celui que je prévois d’écrire “un jour”, comme tout ces gens qui prévoient d’écrire “un jour”, ce sera mon roman que je fêterais. Mais d’ici là, je salue la compagnie et m’éloigne dans la nuit fraîche rejoindre ma petite famille endormie.

Ce matin, je voudrais dérusher une interview faite hier, et faire du tri d’habits.

Tout ces habits en taille 42 qui sont trop larges et ces 38 dans lesquels j’étouffe, je n’en peux plus !

Je n’ai pas envie de courir les magasins avec mon bébé. Je pense à acheter des habits sur internet, chose que je n’ai jamais osé faire (trop peur de tomber sur un truc mal ajusté, trop serré, etc….) et vous, vous l’avez déjà tenté ?

 

Commentaires

1. Le mercredi, 8 octobre 2014, 13:05 par Arkadia

Coucou, je suis contente que tu ailler bien :)
Je pense souvent à toi car via le service public ici en décalé de 9 heures j'entends les reportages de Y.
J'espère bien que tu vas l'écrire ton livre tout en t'occupant des petites !
Pour le reste, internet est une valeur sure, la redoute et les sites de ventes privées. Franchement ça vaut le coup, même pour les chaussures car bien souvent les retours sont gratuits. Je crois que 80 % des affaires des petits sont des achats internet. Je ne fais plus les magasins et encore une fois là où je suis même avec la taxe de douane ça reste encore intéressant.

2. Le mercredi, 8 octobre 2014, 22:53 par Oxygène

Quelle bonne nouvelle ! Savoir que tu es dans un projet de roman est un vrai plaisir pour la fan que je suis.
Sinon, j'achète mes chaussures sur le net ainsi que mes vêtements. S'il y a une erreur de taille ou si ça ne me convient pas, je renvoie le colis et le commerçant le remplace ou me rembourse. Il y a de bonnes affaires sur Ventes privées.

3. Le jeudi, 9 octobre 2014, 07:56 par valérie de Haute Savoie

N'ai aucune crainte pour internet si tu choisis des sites connus. Tu peux faire venir plusieurs tailles d'un même vêtement pour choisir la bonne taille tranquillement, tu renvoies ce qui ne te va pas.
Et moi aussi je suis très contente de lire tes derniers billets plein de tendresse et de vie.

4. Le jeudi, 9 octobre 2014, 12:41 par Leeloolène

Vraiment trop bête... j'ai 2 jean neufs à C. que j'aurais du te donner cet été !! Ils auraient été à ta taille en plus...
Les achats en ligne de fringues... pas du tout accroc. Comme tu dis, on ne sait jamais trop comment va tomber le modèle sur nous... (et même si effectivement tu peux renvoyer si ça ne te va pas... bof bof).
Tu connais ma méthode. C'est une corvée. Donc je vais dans MA boutique (Gap de St Germain en l’occurrence)... et je m'habille de la tête au pied une bonne fois pour toute pour toute la saison. Si le modèle me plait vraiment je l'achète en double exemplaire et dans les différents coloris proposés :) Donc le shopping fringue c'est deux fois par an, mais avec grande efficacité.

5. Le jeudi, 9 octobre 2014, 13:49 par Fauvette

Quel plaisir de lire que tu vas bien et mieux ! Et que tu as des projets.
Vite, achète-toi un jeans sympa à ta taille, et des petits hauts sympas !
Même au Monop, il y a des fringues chouettes.
Je n'achète pas sur Internet, j'aime bien me balader, découvrir des vêtements que j'aimerais porter, à Paris les endroits sympas ne manquent pas !
Bonne journée