Se lancer

J’ai passé le week-end enfermée dans un amphi, loin de mon compagnon et de ma petite fille. Je n’ai pas vu le soleil. Mais je ne regrette pas. J’ai noirci des pages et des pages de mon cahier d’enquête.

J’ai pris des numéros de téléphones, des mails, échangé des idées. J’ai ri, réfléchis, et j’ai pleuré, plusieurs fois, en silence, en écoutant les orateurs et les oratrices.

Mon sujet d’enquête est si sensible, si proche de mon expérience personnelle que j’ai parfois peur. Peur de m’y noyer, de perdre mon objectivité, d’être ridicule. Mais je sais, je sens que cela peut toucher d’autres femmes, alors je m’y lance.