Nuit de fête

Je ne me souvenais pas du prix des shots de rhum pur dans les bars. 4,50€ pour si peu de boisson, c’est toujours choquant. Je suis partie dans une nuit de fête. Ai retrouvé mon ami R. puis A. et son amoureux, L. et deux amis, au 25ème Est. Après un repas et du rosé frais, nous sommes partis à pieds à Belleville, longeant le métro aérien dans la nuit chaude. Nous sommes attablés en terrasse, boire des caipirinhas et refaire le monde. Puis, à la fermeture, se déporter juste à coté, au bien nommé "Triplettes de Belleville". Danser la salsa une heure durant, avec toute sortes de cavaliers, boire et rigoler. Enfin, terminer au Gast (c’est toujours au Gast qu’on terminait, avant, il y a des milliers d’années, avant que je sois maman). Des gens sont accoudés au bar, à boire des rhums arrangés et le DJ anime une piste de danse vide. Nous ne sommes plus que quatre : R, A, son amoureux et moi. A nous quatre, nous « ambiançons la piste » comme dirait Aya. On rit et danse, on invente des chorégraphies. Il est presque 4h. On se quitte sur le trottoir et je remonte la rue de Ménilmontant pour aller dormir chez R. Chez lui, je lirais le dernier Books, pelotonnée dans ses draps sales, soignerait mon envie de vomir à grand coup de rasade d’eau toute la nuit et surtout, kifferait le réveil à midi, quand le jour est le plus chaud. Quand je reviendrais chez moi, Y. a bu le café avec les voisins, il a aussi acheter des légumes chez le maraîcher, et fait le grand marché. Tout est prêt pour le repas et R. fait déjà sa sieste. Quel plaisir de mettre les pieds sous la table chez soi quand on se lève d’une nuit de fête !