Les journées comme ça

Je fais ma méditation dès que j’ai couché R.

Après les longues journées de travail et la gestion des brusques colères de P., ce rituel est devenu indispensable.

Ce soir, Y. rentrera très tard, bien après mon coucher. La journée a mal commencé. A 9h, à peine nous étions-nous approchés de la voiture de service de Radio Frounce, pourtant banalisée, que nous avons compris que tout allait être chamboulé : des débris de verres partout sur le siège avant nous indiquaient que quelqu’un avait allègrement défoncé le tableau de bord pour enlever les baffles intégrés, le GPS et l’autoradio.

Hum.

Demi-tour. Nous retournons à la maison prendre la poussette, Y. s’en va au commissariat du coin tandis que je prends, à mon grand regret, la ligne 13, que je déteste suffisamment pour ne pas vouloir la prendre le matin ET le soir. Mais tant pis. Comme il a fallu faire contre mauvaise fortune bon cœur, j’ai sorti le livre de Sylvain Tesson « Dans les forêts de Sibérie ». Je n’arrive pas vraiment à me décider si oui ou non j’aime ce que je lis. J’en suis à une cinquantaine de pages et vraiment j’en doute encore.

Hier, j’ai monté R. chez nos voisins où elle a retrouvé sa meilleure coupine, pour pouvoir faire le ménage. La fête s’est terminée vers 3h. Tout le monde était content et les embrassades furent longues pour se dire à tous au revoir. Comme à notre habitude, avec Y., nous avons fait le gros du ménage avant de nous coucher. Il a fallu aérer des heures pour que l’appartement retrouve une odeur à peu près correcte, vider les cendriers, les verres en plastiques, les restes de nourriture, jeter les dizaines de bouteilles vides. Le lendemain, je n’avais plus que la vaisselle et le lavage des sols, et aussi remettre le portemanteau, d’un coup de perceuse, qui avait cédé sous le poids des vêtements des invités.

J’étais heureuse d’avoir pu d’un coup revoir tous mes amis, profiter de chacun, danser et rire. Pourtant, je m’amuse toujours moins que quand je suis chez les autres, parce qu’il faut gérer tant de choses : R. qui court partout et groove sur le dancefloor avec sa couche, les tire-bouchons égarés, une serpillière à donner, les toilettes à indiquer….

Cette semaine, j’ai envie de choses simples : me coucher tôt, lire, manger des poireaux à l’eau, me lever en même temps que le jour.