En attendant

Après avoir emmené R. chez sa nounou, je me fais un café.

Je dois aller à une conférence de presse dans moins d’une heure. Y. est parti depuis deux jours déjà, dans le sud de la France. Alors j’assure les allers-retours, et essaye de faire mon travail dans un temps raccourci.

J’ai remarqué que le fait de ne plus faire d’heures supplémentaires, ou si peu, n’affectait pas tant que ça ma productivité. Avant, je restais tard, mais je ne faisais pas plus d’articles. Peut être que je les rendais plus rapidement, alors que là, je les rends toujours à la date promise, mais jamais avant, comme j’aimais le faire, ce qui me laissais du temps pour réfléchir à d’autres, flâner, sentir le vent, les tendances. Je me déplace moins dans Paris aussi. Je fais plus de « desk », c'est-à-dire que je décolle moins de ma chaise. Les articles s’en ressentent, les pédiatres que j’interviewe par téléphone me disent moins de choses qu’en face à face, l’article perd un peu en richesse. Je complète avec de la documentation, mais on sent bien que ce n’est pas la même chose. Pourtant, mes articles sont mieux. Mieux construits, mieux ficelés, plus tenus. Mon chef m’a aussi dit : « Plus vivants, plus concrets ». C’est normal, après avoir eu un enfant. Et c’est exactement ce qu’attend notre lectrice, ça tombe bien.
Depuis quelques jours, j’ai un blues d’enfer. Je m’étourdis un peu, mais dès que je me pose quelque part et que je me mets à réfléchir, je cafarde. Et après, je me trouve nulle, mesquine, préoccupée par des petits problèmes insignifiants face à ce qui se passe dans le monde. Et mon blues s’accentue encore, parce que je ne fais rien pour que le monde aille mieux.

Le soir, plutôt que de regarder une série ou de surfer sur la toile, j’essaye d’écrire, de comprendre ce qui se passe dans ma tête. En ce moment, l’analyse me manque. Mais pas au point d’avoir envie de reprendre.

Alors je lis. Je viens de finir celui-ci, sympathique, et commence le livre d’une poétesse qui a vécu en Guyane. J’aime et je n’aime pas à la fois. Et puis je caresse le chat, en lisant ensuite la BD de Jul, tellement drôle.

Et j’attends qu’Y revienne

Commentaires

1. Le jeudi, 12 janvier 2012, 09:20 par Leeloolene

Oh lalala !! Que le livre de Pascaline Mourier-Casile me donne envie !! J'irai l'acheter ce week end. :) Il a l'air "beau" en plus !!

Y. rentre avant ce we ?? Sinon, viens te réfugier chez moi pour changer d'air et d'esprit... on papotera pour enlever ce mauvais blues.

2. Le jeudi, 12 janvier 2012, 19:42 par Marloute

Ne me tente pas! J'ai très envie de prendre un billet là...

3. Le jeudi, 12 janvier 2012, 23:12 par leeloolene

Alors Je le redis... COME ON!! :) un petit week end blabla-thé-balades non? J'ai deux belles theieres à inaugurer en plus ;)