Un bref moment de solitude

J’avais bravement mis une affiche en début de semaine, sur la porte de l’immeuble.

J’ai interrogé chaque personne croisée dans l’escalier « Vous serez là vendredi ? »

J’avais fait un gâteau au chocolat et mon fameux fromage blanc mystère pour tremper les chips.

A 19h, il a fallu se rendre à l’évidence, j’étais seule dans la cour de l’immeuble, seule avec mon gâteau et mon bébé pour la fête des voisins.

Alors, j’ai du prendre mon courage à deux mains.

Gravir les escaliers, et toquer aux 48 portes de notre collectivité.

« Bonsoir, c’est la fête des voisines, vous voulez boire un verre en bas ? »

 

J’ai rencontré un jeune couple avec un enfant de 11 mois, qui vit avec deux bulldog américain, une femme qui avait déjà pris ses somnifères et partait se coucher, deux retraités qui faisait prendre le bain à leur petite fille, des gens qui m’ont dit qu’ils ne se sentaient pas très en forme et ne voulait pas rencontrer de voisins, une indienne avec qui j’ai parlé en anglais.

Au final, on a quand même réussi à être une petite douzaine : un couple homo, trois femmes seule, deux couples avec enfants, deux hommes seuls, et surtout un jeune couple comme nous, avec un bébé de 7 mois !

On a bien rigolé, mangé des chips et bu de la bière jusqu’à presque minuit en se dandinant dans le froid, et on s’est promis, juré craché que l’année prochaine, on s’organiserait mieux, avec barbecue et tout et tout.

C’était finalement une bonne soirée.

Commentaires

1. Le samedi, 28 mai 2011, 09:55 par Valérie de Haute Savoie

Ici c'est la ville qui installe des stands un peu partout pour que ceux qui veulent puissent se retrouver. J'avoue, je n'aime guère ces fêtes qui me semblent un peu surfaites. La fête des grands'mères, des voisins and so on

2. Le samedi, 28 mai 2011, 12:07 par Marloute

C'est rigolo, moi je ne la rate jamais!
J'ai organisé la première à Lyon en 2001 ou 2002, dans mon premier appartement. Selon les déménagements et les immeubles, elle a eu plus ou moins de succès.
Mais au final, je trouve ça toujours gagnant : chacun vient avec un petit truc et au final, on se sent un peu mieux chez soi, un peu moins "seul dans la grande ville"...

3. Le dimanche, 29 mai 2011, 07:47 par Valérie de Haute Savoie

Il faut dire, à ma décharge, que depuis quelques temps les déménagements et emménagements sont constants. Les vieux locataires comme moi sont très rares et certains si vieux qu'ils se couchent avant les poules. Les autres ne savent même plus dire bonjours lorsqu'on les croise dans les escaliers. Et puis il y a ce fameux voisin dont j'ai parlé sur mon blog, et que nous fuyons comme la peste. Je sais que lui ADORE la fête des voisins. Du coup ce serait sans doute le seul avec qui nous la ferions. Beurkk.