Tentative d'aménagement

Ce soir, je file manger chez une amie (celle qui est plus mal que moi) On parle de la vie, de tout et rien et on se met à parler de nos analyses respectives. C’est drôle de voir comment chacun transfère. Elle s’imagine que sa psy désapprouve certaines de ses conduites ou ce qu’elle fait. Moi, je n’imagine rien, mais mon transfert est totalement amoureux. J’explique souvent à ma psy comme j’aime la voir un peu distante, un peu comme une étoile dans le firmament. Et la psy répète simplement les mots « fir.. maman ? » C'est ça. C’est une sorte de maman, mais une maman avec laquelle je voudrais... me marier. Avant une séparation de petite vacances, je lui avait sou- entendu et proposé qu’on signe une sorte de contrat de mariage, pour qu’elle ne m’abandonne pas comme une vieille chaussette. Je parle avec mon amie et je m’emballe. Je lui dit que je voudrais "faire des enfants avec ma psy". Que ce serait "bien". Avec ma copine, on se regarde et on rit. C’est drôle comme je me laisse emporter par ma verve, par mon amour immodéré pour une personne qui ne me parle pas, que je ne vois pas. J’ai l’impression d’être l’un de ces petits garçon de 4 ans qui couve sa mère avec des yeux d’homme amoureux, et qui, emporté par une houle d’amour, va déclarer qu’il veut se marier avec sa maman.Je suis un petit enfant qui fait son oedipe, qui rejoue son œdipe, à huis clos, sur un divan. Je rentre à pied, très vite, car il fait froid. Quand je reviens, la jacinthe s’est ouverte. Elle embaume. Dans toute la pièce, on ne sent qu'elle

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Je suis heureuse.