Tentative d'aménagement

Quand le réveil sonne je n’ai rien dormi.
Une ou deux heures entrecoupées, c’est tout.
Pas grave, je me rattraperai la nuit d’après.
A 5h10, je suis sur le quai du métro de la ligne 13. La chère ligne 13, la seule ligne que l’on peut maudire quelque soit l’heure où on la prend. Ce matin, c’est parce que le métro affiche 16 minutes.
Putain.
Ce n’est pas trop grave, je suis en avance.
J’arrive à l’heure à l’Ecole Militaire à l'heure pour le départ du bus. Je serre la main des attachés de presse et des autres journalistes. Principalement des journalistes spécialisés en D*éfense. Je suis contente d’avoir ma spécialité à moi, tout compte fait, qui me parait moins restrictive tout à coup que les journalistes de la D*éfense. On va à Villacoublay en bus. Là, un petit avion (40 places) pour les parachutistes nous attend. On embarque. Je ne lis pas les journaux, j’attends le lever du soleil. Au dessus d’une mer de nuage, qui fait paraître le paysage lunaire, extraterrestre (justement) j’attends. Le ciel rosit, s’orange, s’allume enfin d’un jaune franc.



Que c’est beau !

Je m’endors malgré le boucan de l’avion, un vrombissement terrible.
La journée est sympathique. A Hyères, il fait un grand soleil. Je regarde les palmiers, les façades colorées d’Hyères. Nous arrivons à Toulon, pour visiter un très grand bâtiment m*aritime le T*onnerre. Le bateau, long de 200 mètres et large d’une trentaine de mètre est impressionnant. Il peut embarquer des chars d’assaut, des hélicoptères, d’autres bateaux. Il a un hôpital, des salles pour l’état major. L’armée nous nourrit bien. Je mange pour deux jours en faisant des blagues aux attachées de presse et aux commandants qui comprennent e second degré (pas tous visiblement) Quand on voit un gros bateau comme le T*onnerre, on aurait presque envie de l’utiliser en vrai, je veux dire pour faire la guerre. Peut être que si on avait moins de moyens, on aurait moins envie de se battre. Peut être que, au contraire, comme le dit la Défense, c’est aussi un moyen dissuasif pour les autres puissances… mouais. Ca fait réfléchir quand même. Tous ces milliards investis dans l’armée… Sans dire que c’est mal, je me demande. C’est vrai que cela fait seulement une soixantaine d’années que l’on n’a pas eu de guerre sur notre sol. Alors on se demande si ce serait si terrible si on n’avait pas d’armée du tout…Avant que le soir tombe, on rentre, toujours en C*ASA, le bourdonnement me tue. Je fais une nouvelle recrue pour mon association de journalistes avec un jeune qui s’y intéresse fortement.

Le soir, j’ai une migraine incroyable. J’aimerai appeler Y., parce que c’est notre « anniversaire d’amour » juste histoire d’évoquer cela avec lui. Mais la migraine me terrasse, et puis Lyon joue ce soir, je pense qu'il regarde, c’est pas le moment de discuter.
Pas grave, on en parlera plus tard. Six ans qu’on est ensemble, et j’ai l’impression qu’on s’est rencontrés il y a 6 mois. Il faut dire aussi que l’on s’est séparés un an, le temps de faire le point sur nos envies, chacun de notre coté.
Cela permet de grandir, doucement, de grandir…et de grandir un peu plus droit. Vive les séparations!