Encore une chance


Je me suis levée ce matin avec une détermination nouvelle.
J’arrête le journalisme.
.Je me suis dit ça alors que j’étais encore plongée dans la chaleur de la couette.
Puisque mes pairs en on jugé, puisque je n’arrive toujours pas à gagner un salaire décent, puisque je ne suis pas un si bonne pigiste que ça, puisque je ne propose pas assez de sujets aux rédactions, puisque je ne suis pas assez rendre-dedans, puisque je n’atteint pas mes objectifs personnels, et je suis toujours en train de me dire je pourrais mieux faire…

Et puis.
Je réfléchis à la journée d’hier.
J’ai passé la journée à jongler avec trois quatre articles en cours. Appelé un grand journaliste qui m’a donné des conseils pour vendre mon livre, et comment lui faisait. Puis après mon passage chez la psy, je tourne autour de ces problèmes d’argent. Problème d’argent pour payer les séances, problème d’argent qui me rend dépendante de mon copain, problème d’argent pour m’acheter, je ne sais pas, une babiole, un truc, aller chez le coiffeur, faire des trucs qu’on ne fait pas quand on est pauvre. Et puis. Je lis le post de Labosonic. Il a raison, le métier rentre. On mange des cailloux les premières années dans la profession. Et puis le soir, je passe chez une amie, pigiste aussi, et on confronte nos vécus, nos expériences.
Et puis, j’enchaîne avec une soirée de feu et rentre à une heure et des patates, retrouver Y. trop occupé à regarder la deuxième saison de Rome et à faire le deuil de la cigarette (qu’il est dur ce deuil, se dire qu’on ne fumera plus jamais, comme il est triste Y. ! )
Ce matin, donc, je pensais à tout cela.
Je me disais, qu’est ce que je sais faire ?
Ecrire.
Je peux écrire pour de la communication, pour du journalisme, pour moi, je peux faire des portraits, un reportage, faire un dossier, un article d’information, un compte rendu. Je peux travailler de chez moi, sur le terrain, sur Internet. J’ai trop de voies différentes que je n’ai pas encore exploité.
Allez, je me donne encore… quoi ? Un an.
De date à date, rendez vous est pris.

Si ma situation n’a pas changé, si je suis toujours une pauvre pigiste à la même date l’année prochaine, alors oui, je rends mon tablier, et ne serais plus journaliste. Je me vois bien auteur, comme ce que j’ai fait pour Hachoutte. Répondre à des commandes, écrire des livres pratiques, des trucs qui m’envoient à la bibliothèque, bref, des boulots moins stressants que pigiste. Et puis écrire pour un site internet. Faire du rédactionnel, tout ça je vois bien…
Mais je me donne encore une chance avec le journalisme.