La journée de la décision de ne pas aller là-bas.

Hier, jour 1 de la décision de ne pas descendre là-bas,
j’ai rejoints à 10h du matin la jolie A. pour visiter les animaleries du quai de la Mégisserie. Nous papotons au soleil, puis cherchons un oiseau pour L., dont c’était l’anniversaire. Nous attendons L. près de la fontaine du Châtelet, sous le bruit de l’eau, avec une cage et un canari jaune.
Les touristes s’arrêtent pour regarder dans la cage. L. arrive, heureuse et surprise de son cadeau. Nous allons manger dans un restaurant à coté, en terrasse encore, au soleil encore, pour prendre des forces et faire des réserves de chaleur. On se raconte les longues vacances, la séparation de l’été, nos projets. A. veut que nous partions l’année prochaine dans le transsibérien, traverser le Grand Est.
On rêvasse en buvant nos cafés.

Je rejoints l’appartement, et AC m’appelle. Elle et son copain sont avec un autre couple, ils nous proposent un ping-pong dans l’après midi. J’accepte, enthousiaste. Jamais je n’aurais cru dégager autant de temps, autant de bonheur… Nous sommes sur la pelouse d’un parc, près de l’avenue de Saint Ouen. Avec nous, un bébé de 10 mois, petits pieds nus dans l’herbe, le fils de l’autre couple d’ami. A nouveau, raconter ses vacances, en se laissant escalader par le petit bébé, curieux et bavouillant. J’embrasse les petits doigts, je regarde Y. étendu sur l’herbe, discutant boulot, qui lui aussi subit les assauts du bébé. Un jour peut être nous en ferons ensemble, mais je ne suis plus pressée.



Après quelques heures de farniente, Y. et nos amis vont boire une bière chez Irène et Bernard, à la terrasse accueillante.






Je rentre prendre un bain. Quand Y. revient, nous partons fêter un double anniversaire. Mes amies sont là, nous sommes dans un très grand appartement du Marais.
L’ipod déconne, alors on passe des CD, comme au bon vieux temps.



On crie, on chahute, du vin m’éclabousse, je vais me laver dans la salle de bain. Il fait si chaud que mon t-shirt sèche très vite.

Nous rentrons avec Y. par le bus de nuit. A Châtelet, un gars d’une trentaine d’année est en train d’insulter une jeune fille seule sous un abri bus. Personne ne dit rien. Ils sont seuls sous l'abri bus. Elle a refusé de lui donner une cigarette, visiblement. Il la traite de raciste, lui gueule dessus qu’il va lui écraser un paquet entier sur la gueule, puis la traite de pute, en s’approchant d’elle. Je me place entre lui et elle, je la regarde avec un regard confiant. Personne ne fera jamais de mal à une jeune fille en ma présence. J’interpelle le gars, avec une voix de fausset, surprise « Monsieur, vous vous rendez compte à qui vous êtes en train de parler de cette manière ? A une jeune fille toute seule ! » Il me répète que c’est une grosse pute. Je rétorque : "Elle est toute seule, c’est une jeune fille ! On ne parle pas comme ça à une jeune fille ! » Y. le prend à part, lui roule une cigarette tandis que je frotte chaleureusement le bras de la fille, avec un petit sourire calme. Le gars revient, il s’excuse, tend sa main pour que la jeune fille lui serre. Elle hésite, me regarde et consent à serrer la main. Le gars s’éloigne. Je donne un dernier conseil à la fille « Il ne faut pas rester sans rien faire Mademoiselle. Si un gars vous agresse, vous vous réfugiez auprès d’un autre inconnu, vous dites que vous avez peur… ne restez pas seule à vous faire insultez ! »
Quand le bus de nuit nous pose enfin chez nous, une surprise nous attend dans la cour.
Une autre jeune fille, la voisine d’en face, se tient dans le noir. Son copain n’attend pas ses appels téléphoniques et elle n’a pas ses clefs.
Nous l’hébergeons pour la nuit.

Avec Y. nous nous endormons en riant de notre journée, parfois violente en émotion pour moi et aussi pleine de douceur…

Commentaires

1. Le lundi, 10 septembre 2007, 18:18 par captaine Lili

eh ben ça c'est de la journée active...