Samedi dehors

Le samedi se traîne en longueur.
Je ne travaille pas. Je fais semblant, je tapote des conneries, sur Internet.
Midi.
Je mange une petite salade et je m’enfuie.

Me retrouve à Paris Plage. Pendant des heures, je regarde le défilé des gens. C’est hypnotique, et je n’arrive plus à lire, Profession Journaliste de Françoise Giroux, un des livres qu’elle a consacré à la profession. Je ne me trouve pas assez courageuse. Cet été 2007 me prouve que je ne suis pas capable de lutter contre ma propre inertie. Pour chercher des sujets, faire des reportages, pour aller démarcher des rédactions. J’ai peur, et je n’arrive pas à me motiver. Même le sujet que j’ai à faire, je n’arrive pas à m’en dépatouiller.
Le soleil tape fort, les enfants crient en pataugeant dans l’eau. Je vois passer des centaines de gens pendant des heures. Des hommes traînent, juste pour mater les jolies filles qui se font bronzer. Des gays passent, microshort, bandanas, et je me surprends, à mater, moi aussi, les jolis abdominaux, les biceps huilés.



Je vais ensuite au BHV, regarder les gens se précipiter sur les dernières soldes.
J’admire les pelotes de laine. J’aimerais bien savoir tricoter, pour pouvoir créer des habits.





Puis je rejoins les copains au Bar’Ourq. Les parties de pétanques s’enchaînent. On parle d’émigration au Canada, du boulot, d’achat d’appartement, de musique, de notre projet de livre avec R. Je rentre avec lui, qui va à une autre fête, dans une maison, avec des gens qui boivent du champagne. Moi, je rentre chez moi, mettre de la biafine sur mes coups de soleil, donner à manger au chat, lire mon nouveau livre de Colum Mc Cann.

Commentaires

1. Le dimanche, 5 août 2007, 21:43 par captaine Lili

c'est pas forcément une question de capacité mais de moments... accepter l'inertie pour mieux bosser ensuite ?

2. Le lundi, 6 août 2007, 10:47 par Marloute

Le pire, c'est que je crois que tu es dans le vrai.
Il y a un coté rageant, à "se regarder ne pas être courageuse" et puis quand on lache un peu la pression, on se rend compte qu'on est capable de faire des choses... à un autre moment.

PS : j'ai complètement laché mon écriture. J'ai laissé mon héroine (que je n'aimais pas) en plein milieu d'une conversation avec son père, conversation qui ne terminera jamais.
C'est vraiment un truc rigolo de commencer à écrire un roman. Mais j'ai du mal à comprendre comment font les écrivains pour "continuer" à écrire un roman.

Colette avait une technique : elle se faisait enfermer à clé. Elle n'avait le droit de sortir du petit bureau qu'après l'écriture de 10 pages. Quel enfer. Elle détestais écrire, même plus tard, quand elle fut bien vieille, elle retardait le moment de se mettre au "travail"...

3. Le mercredi, 8 août 2007, 10:19 par captaine Lili

moi j'écris avec plaisir, la difficulté c'est de l'imposer par rapport au reste des choses à faire... Je te dirais quel est le plaisir de continuer un roman ! (mais un conseil si tu veux recommencer, prends un héros qui te plait, que tu as envie de suivre...)