Chez eux
Par Marloute le jeudi, 19 avril 2007, 11:04 - General - Lien permanent
Hummm, le soleil chauffe la terrasse.
J’entends au loin une pie, puis un geai, lancer des appels écorchés. Je regarde au loin. On voit de la forêt, puis de la forêt, et tout au fond, une petite maison. J’aime cet endroit. Et en même temps, je ne m’y sens pas très bien…
Dans le bureau, je trouve des vieux sacs en plastiques, des CD d’installations de logiciels (j’ai failli marcher dessus) beaucoup de papiers, écrits « Important ne pas jeter ». Les stlos ne fonctionnent pas, le pot à crayons colle, et le feutres sont secs. Il y a de la poussière partout, le soleil tape sur les verrières. Je voudrais tout nettoyer, tout ranger, emmener des choses à la déchetterie, mais je ne suis pas chez moi….
Alors, je descends au potager. C’est un potager en terrasse, certaines se sont écroulées avec le temps. L’herbe est haute, elle me caresse les genoux. Depuis combien de temps l’herbe ne m’a pas ainsi caressé les genoux ? A Paris, les gazons sont si ras ! Je cueille de la mélisse, qui sent le citron, du thym frais et de la sauge. Je cherche un brin de persil, il n’y a plus rien. Que des carottes sauvages, une ciboule perdue, et des fraisiers épars. Comment font-ils ces parents, mes parents, pour vivre dans un tel bazar ? Les toiles d’araignées disputent aux vieux papiers, et chaque chose posée dans un coin y reste des années.
Tout est vieux dans leur maison, et rien ne fonctionne vraiment. Le matériel high-tech est englouti sous les plaids. Les seules choses nouvelles sont d’affreux objets en plastiques, offerts ou récupérés, qui trônent en bonne place.
Quel mauvais goût ! Et dire que pour une part, j’en ai hérité !
J’entends au loin une pie, puis un geai, lancer des appels écorchés. Je regarde au loin. On voit de la forêt, puis de la forêt, et tout au fond, une petite maison. J’aime cet endroit. Et en même temps, je ne m’y sens pas très bien…
Dans le bureau, je trouve des vieux sacs en plastiques, des CD d’installations de logiciels (j’ai failli marcher dessus) beaucoup de papiers, écrits « Important ne pas jeter ». Les stlos ne fonctionnent pas, le pot à crayons colle, et le feutres sont secs. Il y a de la poussière partout, le soleil tape sur les verrières. Je voudrais tout nettoyer, tout ranger, emmener des choses à la déchetterie, mais je ne suis pas chez moi….
Alors, je descends au potager. C’est un potager en terrasse, certaines se sont écroulées avec le temps. L’herbe est haute, elle me caresse les genoux. Depuis combien de temps l’herbe ne m’a pas ainsi caressé les genoux ? A Paris, les gazons sont si ras ! Je cueille de la mélisse, qui sent le citron, du thym frais et de la sauge. Je cherche un brin de persil, il n’y a plus rien. Que des carottes sauvages, une ciboule perdue, et des fraisiers épars. Comment font-ils ces parents, mes parents, pour vivre dans un tel bazar ? Les toiles d’araignées disputent aux vieux papiers, et chaque chose posée dans un coin y reste des années.
Tout est vieux dans leur maison, et rien ne fonctionne vraiment. Le matériel high-tech est englouti sous les plaids. Les seules choses nouvelles sont d’affreux objets en plastiques, offerts ou récupérés, qui trônent en bonne place.
Quel mauvais goût ! Et dire que pour une part, j’en ai hérité !
Commentaires
Eh beh ! Quel descriptif
Je ne crois pas qu'on hérite vraiment d'un "goût", qu'il soit bon ou mauvais. On hérite plutôt d'un regard, d'une approche, d'un esprit. Mais on devient grand et on peut alors s'en affranchir, affirmer alors ses propres "goûts" et que ceux-ci couvrent le passé - bien sûr sans l'effacer. Oui, je sais, c'est fastoche à dire... Si cela peut te rassurer, on est tous dans le même bateau - la même galère ?
Bonne suite de vacances en tout cas
Tant pis pour le high tech et les toiles d'araignées ! C'est SECONDAIRE. Ce qui compte, c'est que tu aies une maison près de la forêt où tu puisses retrouver un père et une mère avec tous leurs défauts et toutes leurs qualités. Profites-en bien et fais le plein de nature.