Autour d'un livre

Je t’en veux, je t’aime, d’Isabelle Filliozat. Ou comment réparer la relation à ses parents.
Aucune relation n’est semblable à une autre, il y a ceux et celles qui téléphonent à leur maman tous les jours, et ceux qui ont déménagé le plus loin possible
J’aime ce livre que je lis, sur les différentes enfances, sur les différentes relations que l’on vit avec ses parents. Tout ceci me travaille, me traverse.
Je lis et je relis certaines phrases, parce qu’elles me parlent, mais aussi parce qu’elles font remonter des émotions tellement profondes, tellement enfouies, que je suis submergée tout à coup. J’étouffe sous la colère. Ou bien, j’ai une grosse boule en travers du cou, assortie d’une forte envie de pleurer.
On a tous tellement de choses que l’on retient, de notre enfance, de la façon dont nos parents se sont moqués, n’ont pas entendu, ont pensé à notre place. Moi, je me souviens comme j’ai grandit en miroir .
Je voulais tellement plaire, tellement combler mes parents, pour les empêcher de penser à leurs problèmes, que je suis passée à coté de ma vraie vie. Ma vraie vie est une vie moins passionnante, moins grandiose qu’ils auraient rêvé, mais une vie à moi. C’est ce que je construis petit à petit. Une vie à moi. Et ma vie me passionne !
Dans toutes ces petites choses que je glane, une photographie, une bande dessinée, un contrat rempli, la confiance des autres. Je mets bout à bout les petites perles de ma vie, les petits bouts de moi, et je vois se dessiner un collier infiniment pur et varié.