2013, la bonne année

Nous sommes le premier jour de 2014.

Je n’ai pas vu passer la journée, qui à la fois, s’est étalée comme un chewing-gum et est passée comme un TGV. Levée tard, j'ai brunché à la maison avec Y. et R. de mauvaise humeur. Y. est parti travailler.

Une copine journaliste est passée boire le thé puis est restée manger.

Je n’ai pas vu passer les vacances non plus, qui n’ont pas été du tout reposantes.

 

C’est officiel, R. ne fait plus la sieste quand elle est avec nous. Elle s’est couchée à 23 heures presque tous les soirs et nous a rejoint dans le lit toute les nuit, nous empêchant tous les deux de dormir. Je reviens de ces « vacances » plus épuisée que reposée.

 

Y. a travaillé pour le réveillon, il est renté un peu avant 5h du matin. Moi j’ai reçu mes invités, préparé mon repas, mangé des bons plats amenés par les uns et les autres, eu des discussions intéressantes. Je suis fière de moi, mais le soir, en faisant rapidement le ménage, seule, en remplissant l’évier d’une montagne de vaisselle, quand R., qui ne dormait pas mais ne voulait pas dormir, quand elle fait une diarrhée si énorme qu’il a fallu la doucher, alors que je voyais 2h du matin approcher dangereusement et ma patience qui flanchait, ce soir là, je me suis dit, que peut être, des fois, des fois seulement, quand je décidais de faire un réveillon chez moi, sans mon mec, enceinte et malade (encore un énième gros rhume qui me pourrit la vie et la nuit), ce soir-là, à cette heure-là, je me suis dit, que peut être, peut-être, des fois, je pourrais juste lever le pied.

Ne pas me lancer dans de grands projets.

Juste voir plus bas, moins fatigant, plus apaisé.

Penser à moi, me reposer, et peut être accepter cette diminution (ponctuelle) que représente la grossesse et le fait de passer tant de temps seule avec un enfant en bas-âge, pour me dire que oui, je suis fatiguée, que non, je n’ai pas besoin de faire certaines choses, que j’aurais du par exemple demander aux dix personnes présentes de m’aider un peu et de s’occuper de la vaisselle.

Peut-être.

 

Je retiens de 2013 tant de choses :

 

Mon augmentation en début d’année, qui a tant changé ma vie, depuis un an.

Les derniers cartons vidés dans l’appartement, et ce sentiment qui depuis ne me quitte pas : c’est vraiment chez moi.

La décoration qui prend vraiment forme et me fait sentir euphorique.

Les ami(e)s retrouvé(e)s et ce lien dont je veux maintenant prendre soin, par peur de le voir se distendre à nouveau.

Les fêtes à l’appartement.

Les difficultés à être seule pour accomplir certaines tâches et ma certitude désormais que j’ai vraiment besoin d’aide et que je j’ose (parfois) appeler au secours.

Les voyages : l’Egypte et le magnifique désert blanc, l’Islande et ses paysages grandioses, l’Italie du Nord, si belle dans la lumière rasante, aux terrasses accueillantes et aux plats si succulents.

L’amour ressenti pour ma petite fille, qui m’a frappée comme une évidence quand nous avons été séparée en avril, ce lien si particulier qui s’est noué et sur lequel je veux continuer à travailler, pour le tisser plus fermement et celui qui s’est noué si naturellement avec le petit être que j’attends, cet enfant qui n’est pas né mais que j’avoue aimer déjà, car il est déjà, en germe, mon deuxième enfant.

Le travail d’enquête en dehors de mon travail, mon immense projet de 2013 qui continuera je pense sur 2014 et peut être 2015, ce beau travail, qui me fait pleurer et culpabiliser quand je n’ai pas de temps à lui consacrer, mais qui me porte et me transporte. Si personnel et universel à la fois. Qui concerne toute les femmes et moi la première.

La thérapie d’un an qui s’est achevée, levant le voile sur certaines choses, laissant d’autres en suspend, et cette force que je sens désormais en moi, qui m’a tranquillisée et fait prendre conscience de mes faiblesses encore criantes.

J’ai été beaucoup, très souvent, trop souvent malade. J’ai du mal à comprendre pourquoi. Ma seule explication est la fréquentation par R. de la collectivité, qui me ramène tous les virus à la maison. Mais quelle fatigue extrême et ces rhumes qui n’en finissent plus, j’en ai MARRE !

Les choses qu’il me reste à faire, celles que je veux développer cette année.

Ce que je n’ai pas toujours réussi à faire, mais peut être mieux que l’année précédente, ce qui fait l’identité et la force de ce blog, ce qui me motive pour mon futur et m’aide à avancer : prendre soin de moi.

2013 a été une bonne année.

2014 sera je l’espère, aussi bonne, voir meilleure, même si tant de choses m’effraient dans l’année qui vient, et cette nouvelle naissance en fait partie.

Peur ne pas réussir à gérer, peur de repasser par les même doutes qu’avec R.

Mais surtout, me dire : putain, ma fille, tu l’as fait, tu as traversé 2013 avec courage, tu as réalisé plein de choses et surtout, tu l’as fait, dans une certaines mesure : tu as pris soin de toi. Alors allez, haut les cœurs, il faut continuer cette année.

Faire que 2014 soit aussi pleine de bonheurs, et faire que ces bonheurs soient là.  

Et pour vous aussi, lecteurs, lectrices qui passez ici, je vous souhaite le meilleur pour l’année qui vient.

 

Commentaires

1. Le jeudi, 2 janvier 2014, 13:37 par Arkadia

Hello,
Je commente peu, j'en profite pour te souhaiter une très bonne année 2014 et une bonne fin de grossesse !
(sinon pour les microbes soit rassurée c'est normal, je n'ai jamais été aussi malade qu'avec les enfants, tout y passe et eux aussi ....c'est la rançon des parents, jusqu'à l'âge de 6 ans).
Pour le reste continue de réaliser tes objectifs et soit fière de toi !

2. Le jeudi, 2 janvier 2014, 21:25 par Marloute

@Arkadia : Merci et bonne année à toi aussi !

3. Le mardi, 7 janvier 2014, 19:58 par Fauvette

Bonne et douce année Marloutte !
Mais oui, souviens-toi du titre de ton blog : soin de soi !!!
Donc euh comment dire, tu commences quand, à t'occuper de toi aussi ?
Je t'embrasse

4. Le mercredi, 8 janvier 2014, 13:57 par Marloute

@ Fauvette : Bonne année ! Je vais m'y mettre ! je vais m'y mettre c'est promis !