Le jardin et les enfants

Je me lève tard, vers 9h.

R. dort auprès de moi depuis 7h du matin, après un cauchemar qui l’a fait pleurer dans son sommeil.

Je bois le thé Mariage Frère de Valérie et je grignote de la scamorza, une mozzarella fumée ramenée par mes voisins hier. Je leur ai préparé un filet mignon et nous avons devisé une bonne partie de l’après midi. Vers 16h, j’ai rejoint d’autres amis dans le 18ème avec R. et nous sommes tous partis en voiture pour faire un barbecue chez des amis en banlieue. Quelle joie de voir de la verdure, manger des hamburgers faits maison et des merguez, boire du vin blanc et passer du temps à papoter tranquillement dans le petit jardin, tandis que les enfants, cinq ou six de tous les âges, en bottes et cirés, attrapent des escargots, se cachent derrières les arbres et jouent avec la terre et l’eau. A 23h, j’ai récupéré ma petite R., les cheveux emmêlés, les joues collantes de bonbons et de saucisse mélangés, et le pantalon pourri par la boue. J’étais heureuse de la voir profiter ainsi.

Y. est parti pour 10 jours au moins, là où cela pète, à l’autre bout de l’Atlantique.

Du coup, vendredi soir, je suis allée seule avec R. visiter son école. J’étais très émue de voir les petites tables et chaises, le lapin, les phasmes, les dessins, la grande cour… Il y a 12 classes d’élémentaires, dont 4 petites sections de maternelles, et 25 enfants par classes. Autant dire que la récréation doit être un sérieux bazar. Mais j’ai confiance en R. pour tracer sa route. Elle négocie, parlemente, discute de mieux en mieux.

Cette nuit, j’ai rêvé de jardins et d’enfants. Dans notre couple d’amis, trois nouvelles filles sont enceintes du deuxième. Un autre couple est passé, tenant contre eux leur bébé né jeudi. Nous avons parlé du désir d'enfants, de la famille. Bizarrement, alors que j'aimerai beaucoup élever plusieurs enfants, je n'aime pas du tout la phase "nouveau-né". A voir comme mes copines en parlent, je sens bien un décalage. Pourtant, il faudra bien en repasser par là pour donner à R. des petits frères et des petites sœurs. Mais quelle difficulté pour les mères actuelles ! On se sent parfois si seule, si démunie, si fatiguée pour répondre aux immenses besoins d'un nouveau-né... et sans famille auprès de soi, c'est encore plus dur. Tout cela me semble loin de moi, pour mon plus grand plaisir.

Commentaires

1. Le dimanche, 30 juin 2013, 11:15 par Valérie de Haute Savoie

Oh là là, l'école déjà !