Que trois jours

L’air de la nuit encore proche me gèle et me rosit les joues. Je pars au travail de plus en plus tôt, rentre de plus en plus tard. Ma sœur est là pour sa pièce de théâtre, qu’elle joue vendredi soir ici. Ce matin, j’ai mangé seule dans la cuisine, éclairée par la lumière du couloir. J’ai grignoté du pain et du fromage, mangé une clémentine. Je n’ai pas eu la présence d’esprit d’allumer la radio pour écouter Y., parti bien avant moi, vers 6h du matin pour présenter son direct à 7h15. Au travail, j’ai trois articles à finir, certains à relire, d’autres à terminer et rendre, l’un à écrire de bout en bout, et je n’ai plus que trois jours pour le faire. Ca ira. Quand je me penche 5 min et que je réalise que je n’ai que trois jours, une léger vertige monte et je crois défaillir. Non, ça ira. Vendredi soir, les vacances, bientôt. D'ici là, il faut produire, produire, produire.