Tentative d'aménagement

Depuis samedi, je dors.

Y. a quelques jours de récupération avant une grosse semaine de travail.

Levant le nez de mes bouquins, je regarde souvent le grand ciel bleu, sors un peu avec Y. : nous faisons deux allers-retours dans le week-end pour montrer le grand appartement à certains de nos amis. A chaque fois que j’entre là-bas, j’ai du mal à me dire : « c’est chez nous ».

Ce grand espace mal agencé, à la décoration datée, où rien ne tient droit : pas une fenêtre qui s’ouvre bien, pas un placard, pas une porte et sale si sale, j’ai du mal à me dire que c’est chez moi

Mais les amis sont enchantés : ils vantent le quartier, si sympathique les week-ends, la lumière qui entre dans les lieux, malgré la position en rez-de-chaussée et le petit jardin derrière qui séduit tout le monde.

Moi j’essaye de me projeter au mois de février, quand les travaux seront terminés, mais ça me paraît ardu : il y a tant à faire !

Y. est malade, un rhume. Il dort lui aussi plus que d’habitude. Je sais que d’ici deux jours, j’aurais moi aussi sa maladie, vu la récurrence avec laquelle il m’embrasse, chaque fois que je me trouve sur son passage. Depuis trois jours, nous nous réveillons tous les jours un peu avant midi, les yeux collés, les membres engourdis

A défaut d’avoir le courage de faire une grande balade dans les bois, j’ai refleuri mes fenêtres : une harmonie de fuchsia, blanc et rose, avec des petites bruyères callunes, des cyclamens, véroniques, asters et chrysanthèmes.

Depuis, la vue depuis mon ordinateur me ravit.

Ces compositions colorées salueront comme il se doit l’arrivée de notre bébé.

La fenêtre après :