Le bonheur.
Par Marloute le dimanche, 6 juillet 2008, 10:24 - General - Lien permanent
C’est un sentiment violent qui me prend par moment. Je regarde Y. à la dérobée. Quand il parle avec des amis, quand il lit, quand il dort parfois. Il m’arrive de me réveiller la nuit pour boire un verre d’eau et au retour de ressentir dans l’estomac un presque douloureux sentiment de bonheur. Je suis là, je suis près de lui, je me serre contre lui. Je me répète : « Nous sommes ensemble ».
Tout me parait merveilleux, irréel presque. Je réalise dans ces moments-là la fragilité du lien d’amour. Ce que cela comporte de déterminisme, de conditionnement et de l’exercice d’équilibre. Manger ensemble, se promener ensemble, lire ensemble au parc, vivre ensemble, s’engueuler même. Parce que ce ne sont que des ajustements vers le « vivre mieux ».
Je me souviens d’une époque, quand j’avais enfin appris à vivre seule, à vivre heureuse, où le moment où je posais ma tête sur l’oreiller, je poussais un profond soupir de contentement et de bonheur parfait. Ma vie correspondait à mes aspirations : je vivais à Paris, j’étais entourée d’amis, je travaillais, j’avais un mignon chaton, je passais beaucoup de temps à faire des photos et à écrire. Aujourd’hui, c’est le même sentiment qui m’étreint, alors que les conditions sont toutes différentes.
Je soupçonne la nature, et son contingent de biologie et d’hormones, d’y être pour beaucoup dans cette passion qui m’entraine vers mon compagnon : je veux faire des enfants. Cela me parait fou quand je vois les contraintes que cela crée, les conséquences que cela aura fatalement sur ma carrière (qui n’a pas vraiment commencé) ou mes beuveries.
Et pourtant.
Je ne contrôle presque plus rien, fonctionne à moitié en roue libre. Et couve avec des yeux de midinette l’homme avec qui je vis.
Ainsi va la vie.

Tout me parait merveilleux, irréel presque. Je réalise dans ces moments-là la fragilité du lien d’amour. Ce que cela comporte de déterminisme, de conditionnement et de l’exercice d’équilibre. Manger ensemble, se promener ensemble, lire ensemble au parc, vivre ensemble, s’engueuler même. Parce que ce ne sont que des ajustements vers le « vivre mieux ».
Je me souviens d’une époque, quand j’avais enfin appris à vivre seule, à vivre heureuse, où le moment où je posais ma tête sur l’oreiller, je poussais un profond soupir de contentement et de bonheur parfait. Ma vie correspondait à mes aspirations : je vivais à Paris, j’étais entourée d’amis, je travaillais, j’avais un mignon chaton, je passais beaucoup de temps à faire des photos et à écrire. Aujourd’hui, c’est le même sentiment qui m’étreint, alors que les conditions sont toutes différentes.
Je soupçonne la nature, et son contingent de biologie et d’hormones, d’y être pour beaucoup dans cette passion qui m’entraine vers mon compagnon : je veux faire des enfants. Cela me parait fou quand je vois les contraintes que cela crée, les conséquences que cela aura fatalement sur ma carrière (qui n’a pas vraiment commencé) ou mes beuveries.
Et pourtant.
Je ne contrôle presque plus rien, fonctionne à moitié en roue libre. Et couve avec des yeux de midinette l’homme avec qui je vis.
Ainsi va la vie.
Commentaires
Comme il est beau ton texte ! Et donneur d'espoir... Une belle confirmation que le bonheur change au fil de la vie !
C'est l'effet de ta jolie robe ?
Par contre, je trouve que tu parles beaucoup de bébés en ce moment
Mes obsessions reprenent, se poursuivent ou s'apaisent. Le fait d'avoir deux amies proches enceintes aussi... Et cela va continuer je pense... Il est vraiment temps que je me remette dans un gros projet d'écriture pour oublier tout cela!!!! Nous reparlerons du "sujet bébé" en janvier prochain avec Y.
Ah mais il est d'accord alors, c'est l'essentiel !
Il est beau ce billet. Très.