Le mardi du retour...





Je bois mon café réchauffé à petites gorgées.
Il est 9h30, je vais faire un premier bilan de mon travail à rentre pour Hachette. Demain, une interview, aujourd’hui, des propositions de sujets à envoyer à Géo Ado, et à Ca m’intéresse. Je croise les doigts.

Hier, j’ai passé l’après-midi à la bibliothèque de Beaubourg. Bien avancé, dans le silence des étudiants. Découvert un livre qu’il m’a fallu laisser à regret (on ne peut pas emprunter) qui s’intitule « Mémoire de Singe, parole d’hommes » de Boris Cyrulnik. Je connais bien l’œuvre de l’homme puisque j’ai voulu pendant 10 ans être comme lui une éthologue, (mais du monde animal quand lui s’est tourné vers les humains). Et ce livre là, si troublant, m’avait filé entre les doigts. Je l’achèterais dès que j’aurais de l’argent.

Y. dort. Il ne travaille plus avant le mois prochain. Privilège d’être précaire, il passe ses journées à lire au Luxembourg, à faire les librairies, le rêve.

Hier, à la bibliothèque, j’ai pu voir un documentaire (après ma journée de travail, c’était une petite douceur) sur Lacan. Il s’appelait « Jacques Lacan, la psychanalyse réinventée ». J’étais heureuse d’apprendre des choses sur ce génie subversif de la psychanalyse. Celui qui a si bien compris la folie féminine, les rapports maîtres/esclaves ou la si commune paranoïa dont nous souffrons tous un peu en tant qu’être humains.

J’ai terminé la soirée chez une amie, monteuse pour le cinéma, qui m’a raconté ses propres résistances dans sa psychanalyse. Moi, je revois la mienne ce soir. J’ai à la fois peur et envie, comme un rendez-vous d’amour….