Tout le tour du quartier

J’habite un quartier depuis maintenant 7 mois, et je ne le connais pas encore intimement.

Avant j’habitais le quartier d’à côté, les Batignolles, que j’ai arpenté en long en large et en travers. Aujourd’hui, j’habite les Epinettes, et je me rends compte que je le connais très mal.

Pour découvrir son quartier, il n’y a rien d’autre à faire. Prendre un bon plan, un papier, un stylo pour noter les idées et les bonnes adresses, et partir….

Je remonte la rue Pouchet. Il y a une école pour enfants. Je prends la rue de la Jonquière. Remonte la rue Berzélius. Un square se profile le long de la voie ferrée. J’admire dans le soleil les magnifiques immeubles de la rue Ernest Roche. Il fait du vent, on dirait qu’il va pleuvoir.
Le 30/01/07, quelqu’un a perdu un chat tigré à l’œil crevé. Il a mis une annonce sur un poteau. Plus loin, quelqu’un d’autre a perdu une petite chienne fox terrier blanche.
Je réalise en marchant qu'il y a pas mal de petites impasses que je ne connais pas. Je retombe sur le boulevard Bessière et retourne prendre les petites rues. La rue Boulay est une rue pavée, mignonnette. Au 23 rue Bessière, je vois une vraie maison ! Avec un petit jardin et un balcon, un tout petit pavillon ! Quel rêve d’habiter là, on dirait que c’est fermé. Au 185 avenue de Clichy, il y a une immeuble ancien, au loin, les ateliers de théâtre Berthier.
Je remonte en direction de la place de Clichy, reprends les petites rues. Il y a un ancien squat, muré, au passage du Petit Cerf. Du linge sèche au fenêtre du numéro 10, alors que l’immeuble est complètement insalubre. Square Level, les moineaux piaillent. Rue Boulau, Bodin, un camion défoncé, rempli de ferraille est à vendre. Des gamins s’appellent d'une fenêtre.
Je passe devant la piscine, prend les horaires (on peut toujours rêver). Tiens, il y a les locaux du CNRS rue Pouchet.
A nouveau les petites rues pavées, à la fin de la rue Pouchet. Impasse Deligny, une impasse calme, pleine de plantes. Au fond de l’impasse, une femme brique son vélo, une adolescente joue avec un chaton.

En remontant la rue Navier, je trouve un bistrot qui a l’air sympa, le père Pouchet. Au sous-sol de la rue des Epinettes, une chorale chinoise répète. C’est la mission catholique vietnamienne, comme je l’apprends plus haut. Au 53 rue des Epinettes, je découvre la Cité Joyeux, cachée sous la vigne vierge. Un nouveau square, le square Jean Leclaire, un patron socialiste (si-si, ça existe). Ses ouvriers lui ont élevé une statue. Les arbres sont en fleurs, les enfants jouent au football, ça sent le miel. Rue Arthur Brière, une école à nouveau, et un collège, tout contre le square Level.
Un salon de thé marocain exhale de la chicha, au 17 rue Colette. Une petite librairie, La Sardine à Lire. Zut, je ne trouve pas où est la Maizon. A nouveau, un très bel immeuble, haussmannien pur jus, au 17 rue le Jonquière. Une restaurant (qui parait-il est très bien), de spécialités kabyles, rue Lantiez.
Une terrasse sympa : Chez Irène et Bernard, toujours rue de la Jonquière. Je rentre aux ateliers du 59, le groupe de la fraternité des Epinettes. Ce sont des ateliers gratuits, c’est sympa, pour remettre un peu de solidarité dans le quartier. Cool, je prends le programme. Une mamie et femme un peu perdue font des petites choses avec des objets de récupération. L’association du 59 est un mix entre le Secours catholique et les Petits frères des Pauvres.
J’aime bien.
Je rentre enfin chez moi,
épuisée mais ravie,
avec l’impression
de mieux connaître,
un tout petit peu mieux,
mon quartier.

Commentaires

1. Le lundi, 5 mars 2007, 12:09 par Oxygène

J'avais posté un commentaire qui n'est pas arrivé...
Marloute, viens faire une tour chez moi, il y a une petite douceur pour Leeloolene et toi :-)