Comment, jeudi, j'ai bu le café avec José Bové... (et une trentaine de confrères)

J’ai vu José Bové.
C’était une rencontre avec mon assoc’ de journalistes, une petite rencontre avant Versailles, avant qu'il ne sache si oui ou non, il serait incarcéré. /Les juges planchent pour savoir, comment je pourrai mener campagne depuis ma cellule, puisque j'ai le droit de le faire, si c'est moi qui suis désigné pour y aller.../ Il laisse planer le mystère, qq jours encore...

Il a parlé deux heures, c’était vraiment passionnant.
Comment s’en sortir, dans cette agriculture productiviste ? Je ne le soutiendrais pas en candidat, mais je le placerai bien à la tête de la FNSEA, disons, avec les mêmes moyens qu’eux quoi….
Ils n’ont pas du tout la même vision du monde et de l’agriculture. José Bové la conçoit comme un équilibre, entre le sol, la biodiversité des plantes, des animaux, et des hommes. Pour ceux de l’ FNSEA, l’agriculture est un marché, les cultures sont des « minerais ».
On dirait que ces gars là n’ont pas conscience qu’on est tous englobés dans un milieu « vivant ». Etre paysan, c’est quand même avoir un mode de vie, une culture.
Les paysans de chez nous ont tout oublié, depuis que les firmes agroalimentaires les ont propulsé « Chef d’entreprise », voir agrochimistes.
Et qui je suis moi, pour dire tout cela ?
Une fille qui s’interroge sur pourquoi elle doit payer des légume bio trois fois plus cher que les autres : parce que notre Etat subventionne l’agriculture de la FNSEA, des lobbys, de la production.
Et pas du tout (sauf les deux premières années) l’agriculture bio.

DONC : on paye nos légumes dégueulasses trois ou quatre fois via nos impôts.
Et que mon corps, mon combat et mes idées vont à l’autre, l'agriculture biologique.
Voilà.

Et que pour comprendre tout cela, je veux passer du temps chez des agriculteurs, pour aller faire des reportages chez eux… C’est aussi simple que cela.
Et je m’ y atèle…. Très rapidement.