Fatiguées

Hier soir était sans doute la pire soirée.

Les enfants étaient restés (à leur demande) toute la journée dans l’autre famille, plutôt que d’aller à l’école cet au centre de loisirs. Je suis arrivée chez moi tard, la tête pleine de toutes les choses à faire au travail et laissées en suspens. R. est rentrée après moi avec sa nounou avec une seule idée : voir la suite de Cendrillon 2, commencé à regarder avec la nounou. J’ai refusé et cela a déclenché chez elle une crise de rage de 40 minutes. Elle s’est enfermée dans sa chambre, l’a entièrement dévastée, mettant à terre ses livres, lampes, jouets, arrachant la couette et les draps. Elle a hurlé de rage, a pleuré pendant tout ce temps. Je lui ai dit que je comprenais sa colère, mais qu’on ne regardait jamais de dessins animés la semaine, et encore moins un très long film, le soir. Elle m’a hurlé de me taire et de quitter sa chambre, ce que j’ai fait. En d’autres temps, je sais que je l’aurais giflée pour son insolence et cette colère qu’elle osait sortir. Heureusement, depuis, j’ai compris que la colère est une émotion saine, et qu’elle a aussi le droit de l’exprimer. Nous sommes toutes les trois très fatiguées. Au bout de 40 minutes, je suis revenue la voir, elle feuilletait un album. Elle a accepté le câlin que je voulais lui donner et est venue manger. Pendant le repas, L. n’a rien voulu avaler. Moi-même je n’avais pas très faim. Il était déjà 21h30, les enfants n’étaient pas couchés. J’ai décidé de laisser le bazar : tant pis pour les jouets par terre, les habits éparpillés, la vaisselle non faite. J’ai passé deux coups de fils, l’un à Y. parti dans un pays de l’Est éloigné, l’autre à ma copine G. qui traverse d’autres galères. En me couchant enfin, (beaucoup plus tard que ce que j’aurais aimé vu ma fatigue), je me suis dit que ce départ de Y. pendant mes derniers jours de boulot, le week-end à nouveau seule avec les enfants et toutes ces choses à gérer : le chantier, les courses, l’appartement à l’envers, je n’y arriverais pas seule. Je vais demander à ma mère ou ma sœur de monter pour m’aider.

Tant pis si elles ne peuvent pas, au moins, j’aurais demandé.  

Commentaires

1. Le vendredi, 12 février 2016, 09:00 par Leeloolène

J'ai lu ton billet en faisant le plein sur l'autoroute... J'avais envie de mettre le clignotant à gauche et hop hop hop venir vous voir et vous apporter un peu de légèreté ;)