Parisienne

Il est huit heures et des poussières.
Le soleil s’est levé sur Paris et je traverse la Seine, de la rive gauche à la rive droite. Je regarde la tour Eiffel dans la lumière du matin. Je dépasse Radio France, l’imposante maison ronde et me tourne vers mon objectif matinal : le boulevard Saint Germain.
J’aime Paris avec une passion démesurée. Comme j’ai aimé Lyon et beaucoup de villes visitées. J’aime les feuilles mortes sur les pavés, les cris des moineaux, les kiosques à journaux et les cafés d’où s’échappent les odeurs de torréfaction. J’écoute le claquement de mes escarpins sur le sol. Je sens le froid qui mord mes mollets protégés par un simple collant, presque un "bas couture" avec sa petite ligne de démarcation à l’arrière de mes jambes. J’aime les devantures des vitrines parisiennes, dorées, en faux bois, certaines sont de véritables œuvres d’art, un régal pour l’œil. Je regrette de ne pas avoir mon appareil photo.
 Je marche vite. Vite j’atteints Solférino, et me rends dans un hôtel particulier où se déroule une conférence de presse. Comme d’habitude, on nous offre le café et des viennoiseries. Des « conf’ », il y en a plusieurs par semaine, et je fais attention ces matins là de ne pas prendre un trop gros petit déjeuner. Car évidemment, leurs viennoiseries sont toujours les meilleures, et il est difficile de s’en passer avec un bon café, en prenant des notes sur la conférence du jour. Celle de ce jour est passionnante. Quand elle se termine, un peu avant midi, je dois rejoindre la rédaction.

Je marche vite, vite. Comme toutes les parisiennes, je passe mon temps à demander pardon aux touristes pour qu'ils me laissent passer. Je suis stressée. je dois me rendre vite d'un lieu à l'autre. Je ne marche jamais nonchalamment dans Paris, sauf peut être les week-ends, par beau temps. Vite vite, je dois rentrer..
Le stress monte peu à peu. Voilà que je découvre ces jours que je réagis assez mal au stress. J’ai du mal à gérer plusieurs actions en même temps (coups de fil, plus vérification d’infos, plus écriture d’autres articles, plus sollicitations diverses dans la rédaction…).
Pour l’instant, je ne trouve pas de solution à mon trop plein de stress, et reste souvent une à deux heures de plus le soir pour m’occuper de ce que je n’ai pas eu le temps dans la journée. Mais vous, comment faites vous pour ne pas vous laisser envahir et paniquer ? Je me demande comment font les autres travailleurs…

Commentaires

1. Le vendredi, 14 novembre 2008, 14:33 par Moukmouk

Ne pas se laisser envahir... c'est presqu'impossible avec les charges de travail qui s'alourdissent de plus en plus. Il faut donc gérer avec une horloge et savoir décrocher pour recharger les batteries.

Pour combattre le stress la meilleure méthode est encore de faire l'amour, et puis ça calme aussi la panique. Donc travaillons moins et baisons plus, c'est bon pour l'environnement.

2. Le vendredi, 14 novembre 2008, 15:49 par Leeloolène

Eh eh ! Je pourrais écrire un bouquin en deux tomes sur le sujet... tant c'est mon quotidien depuis 7 ans ! La gestion du stress :)

Pour être brève, il faut partir du principe que le stress est perçu/transformé par notre cerveau de deux manières différentes :
- celui qui anihile et t'empêche d'avancer,
- celui qui te booste tant il te file de l'adrénaline.

Partant de ce postulat, il faut toujours avoir cela dans un ptit coin de la tête et en tenir compte quand tu te sens submergée par le stress.

Seule la manière dont tu le "reçois", et le "transforme" va en faire un allié ou un ennemi...

Bon... en parlant de stress, faut que je file... j'ai trois appels en attente... et un train dans 20min :) Je continuerai plus tard ce commentaire ! bisous

3. Le dimanche, 16 novembre 2008, 20:09 par Marloute

Moukmouk et Leeloolène : je retiens analyser le stress pour prévenir le trop plein et faire l'amour.
Je vais essayer d'appliquer les deux.

4. Le dimanche, 16 novembre 2008, 23:08 par Lyjazz

Moi, j'ai plutôt une aide extérieure à apporter : prendre du magnésium et des vitamines, et aussi des oméga 3.
ça aide à garder toutes les idées dans les bonnes cases, prêtes à sortir. Et à faire les phrases nécessaires sans s'emmêler les pinceaux dans les coups de fil, les interventions et les rencontres.

5. Le mardi, 18 novembre 2008, 13:04 par clem

où est passée la blogueuse?

6. Le mercredi, 19 novembre 2008, 17:06 par Oxygène

Je conseille un cahier de bord avec trois colonnes : la date, la tâche à accomplir, les observations + un gros feutre rouge pour marquer " fait" dans la colonne observations. Tu auras un autre regard sur toi-même et tu seras surprise de te trouver efficace quand tu verras tout ce que tu es capable de mener de front. Ca n'empêche pas de suivre les excellents conseils de Moukmouk.