La fièvre

J’ai le nez pris, des ganglions et un peu de fièvre. Les enfants eux, toussent franchemett, ont les yeux brillants et le front bouillant. Chaque nuit depuis trois jours, je distribue du miel, frotte des petits dos aux huiles essentielles et fait la tournée de « diloprane », comme dirait ma petite L.

Ce matin, je me suis levée un peu plus tôt pour écrire. Mais L. ne l’entend pas de cette oreille. Non seulement elle squatte notre lit depuis septembre, mais au moindre mouvement, elle s’éveille à son tour et réclame son petit déjeuner. Ce matin, je me suis fachée : Maman se lève pour écrire, pas pour préparer le repas. Si tu veux te lever, tu restes sur le canapé, sinon, tu continues à dormir à coté de papa. L. a choisi un entre deux. Elle tousse, debout, pieds nus, dans le couloir du salon, attendant que maman ait fini. Pas facile dans ces cas-là de produire et de se retrouver seule avec soi ! Je me faisais la réflexion cette semaine, que tant qu’on ne dort pas une nuit complète, il est très compliqué de créer, de produire, pendant la journée, surtout si en plus on travaille à côté. En ce moment, je lis un livre à elle, et cela me fait du bien, sur les choses importantes et comment tout mettre en œuvre pour faire bouger cela dans la vie. Cela me nourrit beaucoup. Et même, dans mon travail lui-même, je fais bouger des lignes, certaines planètes s’alignent.