Les réveils

A nouveau, la belle A. se réveille la nuit. Ce sont les dents, encore et encore qui la font souffrir. Pendant de longues minutes qui me semblent des heures, elle tète avec force, me blessant les mamelons sans le vouloir, toute à sa voracité. Au bout d’une demi-heure à un sein et une vingtaine de minutes à l’autre, je tente de la reposer dans son petit lit à barreau, dans la chambre de ses sœurs. Peine perdue. Elle pleure, se débat et s’accroche à mon bras. Ses sœurs murmurent dans leur sommeil, heureusement lourd. Je reprends mon gros bébé de 10 mois dans mes bras et reprend ma lente marche dans le couloir, sa tête reposant sur mon épaule. En ce moment, il se passe beaucoup de choses, mais je suis encore contente. Bien sur, ces nuits hachées, brouillées, découpées, me tuent. Mais je sais que bientôt, très bientôt, demain peut être, A. se remettra à dormir. D’ici là, j’arpente la chambre, le parquet qui craque. J’écoute les bruits de la nuit, la respiration des enfants et je goûte l’odeur exquise de l’haleine d’A. dans mon cou, une haleine de bébé, qui sent le lait et l’amour.

Commentaires

1. Le jeudi, 23 février 2017, 06:47 par Valerie de haute Savoie

les délicieuses odeurs de nos bébés, même si je n'envie pas tes nuits, cela je le regretterai éternellement. Que ne peut-on les emprisonner pour pouvoir à nouveau sentir l'enfance...

2. Le jeudi, 23 février 2017, 21:18 par Marloute

@Valerie : si on les emprisonnait, on passerait notre temps à les sniffer je crois !