L'attente toujours

Les contractions surviennent parfois et s’en vont. J’attends toujours le petit bébé. Je voudrais qu’il arrive vite, je voudrais le voir déjà. La nuit, je dors en chien de fusil, enroulée au coussin d’allaitement comme une moule à son rocher.

Entre mes longues siestes cotonneuses, je me promène dans Paris. Achète de la bonne huile d’olive, une nouvelle jolie barrette, un savon à la pivoine, un poulet fermier pour l’arrivée de mes beaux-parents demain. Je voudrais mettre au monde mon bébé avant leur arrivée, car je veux être seule dans mon appartement pour le début du travail. Je veux pouvoir geindre, déambuler et me tordre sans leur regard. Il ne reste que quelques heures, et Bébé n’a pas l’air de m’entendre. Je me demande comment est cette troisième petite fille ou ce petit garçon. J’ai hâte de l’avoir dans les bras, le sentir, l’embrasser, le presser contre moi.

A 4h, toutes les nuits, je me réveille, je caresse mon ventre, vais boire, mange un peu.

Je me réveille fatiguée.

Je cherche mollement sur Internet une location ou un échange de maison pour cet été en Bretagne. Je rêve de mer, d'un petit jardin, de plage et de soleil.

La nounou de mes filles me prépare à manger pour les midi et pour les soirs. Des plats africains, bœuf mafé, beignets de bananes, plantains rôties, attiéké, poivrons ou poulet rôti. Je me régale, me brûle avec le piment qu’elle a préparé, me ressert.

Je ne veux plus faire la cuisine, le soir, je grignote ou ne mange que les restes des enfants.

Bientôt, ici, je laisserai les rênes à Leeloolène pour qu’elle vous annonce la naissance.

J’ai hâte.

 

Commentaires

1. Le vendredi, 15 avril 2016, 07:29 par Valérie de Haute Savoie

Je me réjouis tant de connaître cet enfant chéri...

2. Le dimanche, 17 avril 2016, 11:13 par Anita

A bientôt !