Le noir

Il est 7h30. J’ai pris ma douche, fais ma méditation metta (commencée en début de semaine, j’espère la faire suffisamment longtemps pour voir un effet et pouvoir en parler ici), lancé une lessive d’habits, j’ai rangé le doliprane, laissé en vrac cette nuit lors du changement de pyjama de L., en sueur à cause de la fièvre. C’est sans doute une otite, puisque sa grande sœur en avait une le week-end dernier.

Bizarrement, il y a des choses qui vont dans ma vie et d’autres pas du tout. Je me stabilise au boulot. Prend du recul sur les situations, essaye de faire mon maximum et ne me ronge plus (trop) les sangs si je n’arrive pas à faire ce que j’ai prévu de faire. Dans ma vie privée, je ne suis bonne à pas grand-chose. Le soir, j’arrive à grand-peine à m’occuper des deux filles et je sombre dès qu’elles dorment. Avec elles ou la journée, je donne le change, fais de grands sourires, des blagues, mais parfois, j’ai des pensées noires, très suicidaires, et cela me perturbe. Dimanche matin, j’ai même eu une sorte de flash, en voyant arriver le métro. Il était très tôt, vers 8h30, le quai était quasi vide. C’était une magnifique journée et j’étais extrêmement fatiguée. La veille, je m’étais fais tomber un couvercle de casserole sur le gros orteil et la douleur lancinante, me faisait encore boiter. Je me rendais à ce salon, comme chaque année, pour dégotter des petites merveilles, et soudain, tout cela m’a paru très vain. J’avais très envie de pleurer, j’étais fatiguée. J’ai eu envie d’en finir, juste pour que cet état prenne fin. Cela m’a effrayée et j’ai décidé de prendre le métro dans l’autre sens (j’étais à une intersection) pour rentrer chez moi. Une fois là bas, je me suis remise au lit, avec Y. et les filles, qui l’avaient rejoint. Tout ce que j’avais plus ou moins prévu de faire dans la journée (pique-nique, balades, troc poussette) a été du coup annulé. Il a fait très beau mais je n’ai rien fait, j’ai lu, j’ai fait quelques courses, et j’ai regardé un dessin animé avec R.

Parfois, il faut simplement s’incliner face à la fatigue. J’ai du mal, mais je sens que j’y suis obligée. J’ai quand même hâte que cet état s’arrête, pour pouvoir à nouveau respirer.

Commentaires

1. Le vendredi, 19 juin 2015, 06:42 par Valérie de Haute Savoie

Oh ma pauvre cocotte, lire cela me désole. Heureusement que ton instinct de vie te donne la force de résister, mais vraiment, repose toi dès que tu le peux. Je t'embrasse tendrement.

2. Le samedi, 20 juin 2015, 14:21 par Anita

Comme Valérie, j'ai été triste pour toi.
Tu as eu raison d'écouter ton corps, il te faut plus de repos en ce moment. Repose-toi le plus souvent possible, des salons il y en aura d'autres !
Des bises