Tout doux

Je me fais doucement au rythme avec la reprise du travail de Y.

Je n’arrive pas encore à évacuer le stress au travail et c’est encore assez éprouvant. Du coup, j’ai accepté le traitement anti-dépresseur, pour m’aider, me border dirait la psy, et envisager la suite avec plus de sérénité. Je sais que je n’aurais qu’un an de traitement, si tout va bien, donc je devrais entre temps pouvoir mettre en place des garde-fous moins chimiques, comme le sport, les massages, l’aide thérapeutique, pour m’en sortir. Mais c’est vrai que sans, j’avais l’impression de sombrer. Au milieu de mon marasme surnagent deux petites îles : mes filles. Le soir, les observer tout en m’occupant d’elle me permet de complètement décrocher du travail. Elles ont besoin de moi, je dois les nourrir, les occuper, leur lire des histoires et les coucher. Rien que ces actions, répétitives et jamais identiques, m’obligent à me raccrocher à la réalité et à sortir de mes ruminations incessantes. Le soir, je m’endors tôt, parfois sans manger, sans attendre Y. Je sombre plus que je ne dors. Mais je tiens bien le coup, et j’ai l’impression que je vais réussir à m’en sortir, avec l’aide de tout ce que j’ai mis en place, l’aide de mes proches et surtout l’espoir de retrouver un jour le plein potentiel de mes capacités.

Ce matin, c'est samedi, et je suis toujours en pyjama alors qu'il est près de midi. Aucun stress, aucune envie de me replonger dans le travail, je veux simplement profiter des miens qui sont là.

D’ici là, j’essaye d’y aller tout doux, tout doux, pour ne pas m’épuiser.

 

Commentaires

1. Le vendredi, 3 avril 2015, 17:05 par Anita

Tout doux, tout doux, tu as raison.