Ramer

Ce fut dur, de reprendre le collier, reprendre le métro, reprendre le bus, marcher dans le froid, dans les rues, parmi les gravats, les ouvriers du chantier du tramways, les sans abris et les roumains installés sous le périphérique. D’affronter la pluie, la brume mauvaise et tout ces gens qui éternuent dans les transports en commun et l’odeur écœurante du métro à l’heure de pointe. Ce fut dur de sortir de ma bulle, de mon canapé, avec mon bébé et ses nombreuses tétées, pour me retrouvée enfermée toute la journée dans des bureaux, réfléchir, donner des idées, avoir l’impression de ramer, de ramer, pour trouver un contact, pour comprendre ce que m’expliquait l’une ou l’autre ou attraper au vol des bribes d’informations et faire répéter, une fois deux fois dix fois les gens autour de moi. Ce fut dur de quitter L., de prendre une grande goulée de bébé et de m’enfuir plus que de partir.

Mais quel plaisir, quel bonheur de revenir le soir, de retrouver ma famille, les enfants lavés, les courses faites et un délicieux repas qui m’attendait !

 

Commentaires

1. Le mercredi, 3 décembre 2014, 07:45 par valérie de Haute Savoie

Je te lis et j'ai des sensations qui se réveillent à l'évocation du retour au travail :)
Oui c'est difficile de quitter son bébé, mais on se refait vite d'autres sensations aussi douces même si plus courtes et tu as Y. qui fait le lien, c'est si rassurant.

2. Le jeudi, 4 décembre 2014, 10:16 par Fauvette

Ah une reprise dure certes, mais savoir que tes enfants sont avec leur papa cela doit être super !
Allez, la semaine se termine, bon courage

3. Le jeudi, 4 décembre 2014, 21:24 par Marloute

@ Vous deux : c'est un plaisir immense, incommensurable, de savoir que les filles sont avec leur père. je pars sans même un pincement au cœur et les retrouve le soir ravies de leur journée. Rien à voir avec une nounou !