Le lundi matin

Je bois un café dans la maison silencieuse.

J’ai toujours du mal avec le lundi matin, quand Y. et R. sont partis et que je reste seule avec la petite L. Ses siestes sont longues le matin et moi je m’attèle mollement aux tâches ménagères. J’ai fais des crêpes ce matin et je range la table du petit déjeuner en écoutant France Inter. Il faut vider le lave-vaisselle, plier le linge qui a tourné dans le week-end, faire le point sur les repas et les courses à faire.

Hier, nous avons invité V. la dernière marraine de L. qui a accepté avec plaisir sa nouvelle responsabilité. L. a désormais trois marraines, comme R. a trois parrains. Pour faire original et surtout pour nous lier de manière plus importante aux gens qui nous entourent. Tous les trois, nous avons pris des fous rires, nous avons continué l’aménagement des toilettes. Une bibliothèque peinte a été ajoutée. Elle rend bien sur le fond rouge. Je vous mets les photos bientôt !

Ce week-end, j’étais fatiguée après le long concert du vendredi soir. Rentrée à deux heures du matin, j’avais enchaîné avec mes dernières séances de Faber et Mazlich. Cette formation a été très importante pour moi. J’ai appris qu’au lieu de tout de suite partir dans l’affrontement avec ma fille, je pouvais faire preuve d’empathie, me mettre à l’écoute de ses sentiments de petite fille et résoudre ensemble les problèmes. Je ne suis pas encore forte à ces exercices et souvent mes premiers mouvements me reviennent. Alors, je bois un verre d’eau, je respire et souvent je quitte la pièce. Se produit alors souvent un événement étonnant : voyant que je quitte le terrain, R., qui était pourtant farouchement campée sur ses positions, soit barricadée sous la table en refusant d’aller au bain, soit en train de sauter sur le canapé plutôt que d’aller se laver les dents, la voilà qui tout à coup obéi. Je comprends que c’est parce que je lâche prise, et qu’il lui importe de faire les choses parce qu’elle veut que cela vienne d’elle. L’important, ce à quoi je voudrais arriver, ce ne sont justement pas à ces extrêmes-là, quand la situation est totalement bloquée. Et l’écoute des sentiments m’aidera beaucoup dans ce travail. Je dois encore travailler sur moi, sur mon histoire, sur mes sentiments à moi de petite fille qui n’ont pas été écoutés et sur quoi je dois avancer pour ne pas reproduire, encore et encore, des scénarios de vie que j’ai déjà vécus…

Mes collègues me manquent. Je dois reprendre le travail de mon enquête et j’ai du mal à travailler sans personne autour du moi. J’ai du mal à travailler tout court, sans la cravache de P. Mon attention est prise ailleurs : je range, je balaye, je lance une nouvelle lessive, je pense à tout ce que je dois faire : équeuter les haricots verts, ranger le cellier, faire des courriers administratifs…

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Commentaires

1. Le mardi, 16 septembre 2014, 07:03 par valérie de Haute Savoie

Ah tu es allée te plonger dans la foule écouter Beyoncé ? Je ne crois pas que j'en aurais eu le courage, j'ai perdu un peu de mon audition à un concert de ce genre il y a quelques années.
C'est vrai que tout au début de la vie d'un bébé on a l'impression de n'être (et non naître ;)) qu'une femme de ménage :D
Heureusement cela ne dure pas !

2. Le mercredi, 17 septembre 2014, 09:31 par Leeloolène

Ah !! Le trio de marraines est désormais au complet :-) Cool cool !

Joli billet en tout cas.