La rentrée en fanfare

La rentrée est arrivée et j’ai trop de choses sur le feu en même temps.

Les travaux ont recommencé chez nous. Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas eu des ouvriers, l’eau coupée, de la poussière partout et des plastiques au sol. Je navigue comme je peux dans ce marasme de plâtre avec mon bébé et mon aînée. Je dors sur mon lit alors qu’il fait soleil dehors, j’emmène les deux longuement au parc, je reviens et m’excuse de repasser, pour prendre un chandail par ci, des gâteaux par là.

J’ai fait venir une tapissière cet après-midi, pour faire un devis du fauteuil club tout abîmé que j’avais acheté en mai, sur un coup de tête. Il se trouve qu’il a mal supporté l’été. Il s’est entièrement craquelé, le cuir s’est racorni partout, baillant largement aux corneilles, exhibant son crin. Le constat est encore pire que prévu : le socle que je croyais bon n’est en fait qu’un colmatage honteux et doit être lui aussi refait entièrement. En un mot, c’est une arnaque classique des antiquaires du coin pour vendre l’invendable, ce qui mériterait de partir à la poubelle. Moi j’étais heureuse, j’avais un fauteuil club en cuir, un ancien, un vrai, et en plus, il était suffisamment abîmé pour qu’une entaille ou deux de plus, de la part du chat ou des enfants, ne fassent pas la différence. Au lieu de cela, je suis devant un choix cornélien : soit le refaire entièrement… pour 1600 euros (et risquer l’attaque cardiaque dès que quelqu’un s’assiéra dessus sans ménagement) soit lui mettre une housse moche et perdre son bel aspect. Je me tâte et me désespère. Quel dommage quand même !

Ajoutons par dessus quelques insomnies personnelles, un bébé qui s’est remis à se réveiller trois ou quatre fois par nuit et une grande qui demande à dormir à nouveau avec nous et je me sens flancher.

Et au milieu de cela, il faudrait que je travaille. Pour de vrai, à mon ordinateur, pendant la journée, à mon enquête.

J’ai arrêté en février, on est en septembre, la pause me semble avoir assez duré.

Mais une étrange langueur me prend et j’ai du mal à m’y remettre. A quoi est ce du ? Trop de soleil ? Trop de choses à faire ? Devrais-je m’y mettre en octobre ? Quand les travaux seront finis ? Dois l’enterrer à jamais alors que chaque jour, je vois de nouvelles raisons de m’y mettre ? Je m’interroge.

 

 

Commentaires

1. Le mercredi, 3 septembre 2014, 20:16 par clem

alors selon moi : attends la fin des travaux!! Et attends que la rentrée soit passée! Ne te mets pas tant la pression!! gros bisous

2. Le jeudi, 4 septembre 2014, 09:29 par Marloute

@Clem : je sais, je sens que tu as raison.... Dès que je me met la pression, ça part en sucette ! On s'appelle vite? On se voit quand tu veux, tu es toujours tout près?

3. Le jeudi, 4 septembre 2014, 10:01 par captaine lili

Même sentiment que Clem...