Tentative d'aménagement

Je suis partie sur un coup de tête.

Quelques semaines avant, une discussion avec mes deux sœurs et j’ai sauté dans un train la semaine dernière pour rejoindre la plus jeune dans les Cévennes. Elle a planté ses tipis dans la propriété d’une amie, rencontrée lors de son périple d’un an en Australie, « à la roots ». Avec ma moyenne sœur, ma grande fille de trois ans et demi et ma toute petite de deux mois, nous nous sommes intégrés à cette troupe bigarrée. Partager des bières et des bons repas, de grandes tablées, voir les enfants de tous âges jouer dans la poussière, au milieu des chiens et des chiots. J’ai eu peur souvent, pour R. et pour L. des peurs de maman : peur du vide, peur des trous, peur des chiens, peur du soleil et peur des gens aussi parfois, mais toutes mes peurs se sont envolées en constatant que mes filles étaient toutes les deux heureuses et bienheureuses. J’ai aimé voir ma sœur cadette jouer au 421 avec R. J’ai adoré la vue sur les montagnes cévenoles au réveil, le cafés et les cafetières qui s’enchainent dans la journée, les discussions qui ouvrent de nouveaux horizons, les fous-rires, les merveilleuses maisons en pierre où je m’imaginais bien élever mes enfants et recevoir des amis, les visites du pays avec mes deux sœurs, nos confidence le soir, à la bougie, en buvant des infusions de verveine plantée devant la maison, le jeu « brin de jazette », que m’a fait découvrir Leeloolène, et auquel nous jouons avec mes sœurs de manière rituelle, où nous avons fini en larmes toutes les trois, dès la première question. J’ai adoré faire sécher mon draps dehors et sentir ensuite cette odeur d’air et de soleil qu’on ne peut pas sentir à Paris. J’ai aimé les lumières des Cévennes, les délicieuses tomates, les courgettes, les melons et les pêches plates.

J’ai aimé voyager avec mes deux filles, partir le nez au vent et le sac plein à raz bord, pour n’utiliser que la moitié des affaires.

C’est le premier voyage de mon périple estival et je me sens plus rassurée pour la suite.