A l'écoute

 

 

Le support des unes et des autres m’a sauvé. Les textos des amies, les mails, l’écoute au téléphone. Tout cela m’a permis de mettre en place mon plan d’attaque pour tenir jusqu’au retour de Y. ce week-end. J’ai appelé la conseillère qui nous fait les ateliers d’écoute bienveillante, pour qu’elle me recommande un psy. J’entreprendrais un travail à la rentrée. Je suis bien décidée aussi à me constituer un réseau d’entraide de parents plus dense autour de moi, pour pouvoir nous entraider.

 

Ce soir, ma doula vient de partir. Elle m’a aidée à faire à manger, a bercé mon bébé, a équeuté les haricots verts et a écouté R.

Sa présence, son écoute bienveillante m’ont fait un bien fou. Elle trouve R. très sage, malgré ses crises de rage. Elle m’a rassurée sur ma façon de me comporter, et m’a encouragée.

 

Ce matin, ma copine G. a pris la petite L. pour se promener avec elle dans l’écharpe pendant que je me faisais masser. Comme elle allaite encore sa fille d’un an, je savais qu’elle pourrait lui donner le sein. Une amie qui peut donner le sein à votre enfant, quand on est fatiguée, épuisée, c’est inestimable.

 

 Le programme est là :

  • Ne pas trop en faire dans la journée
  • M’obliger à une sieste par jour
  • Me coucher très tôt le soir, même si R. ne dort pas
  • Laisser le désordre où il est
  • Ne pas donner le bain (après tout, qu’importe, en vrai ?)
  • Boire un verre d’eau ou passer un coup de fil si je sens la colère monter
  • Me faire du bien.

 

Avec tout cela, je devrais tenir.

 

Et merci, merci à vous, pour vos mots, vos pistes, votre aide.

C’était un vrai appel au secours. Et vous avez brillamment volé à mon aide.

Rien n’est fini évidemment, tout commence pour moi. Pour R., L. et moi.

Je vais apprendre un autre métier : celui de parent bienveillant.

Le chemin sera long, sans doute des années, il y aura des chutes et des mouvements de rage, je vais replonger sûrement, mais je veux passionnément prendre ce chemin.

 

Ps : j’ai mis hors lignes les deux billets, pour des raisons personnelles, mais ils ont bien existé !

Commentaires

1. Le jeudi, 26 juin 2014, 00:29 par Oxygène

Je suis heureuse de lire ce billet. Courage Marloute !

2. Le jeudi, 26 juin 2014, 02:17 par Lyjazz

Tu tiens le bon bout !

3. Le jeudi, 26 juin 2014, 06:33 par julio

Oui il faut apprendre a te calmée, apprendre a relativisé les choses de la vie, puis surtout pense que la vie terrestre et une chance. Dans la vie consciente aller trop vite vouloir en faire trop, nous prive de l’essentiel et ont voie pas bien se qui nous entoure. Aller du point a un autre c’est très bien, si ont sais ou ont va, mais la vie elle n’est pas ainsi comme dit le poète le chemin se fait en marchent, et moi j’ajouterai que la vie et le chemin. Il faut vivre le présent, le future lui il se construit tous seul, et le passé ne doit servir qu’a ne pas commettre les mêmes erreurs et revivre les mêmes schémas et expériences. J’étais triste de ton précédent article et au mêmes temps je ne suis dit elle a prit tout de même conscience du terrible geste envers un enfant qui ne peut se défendre que part des pleurs et ses yeux plein de stupeur et frayeur ! Entour toi au plus vite et surtout n’utilise plus ta violence et colère contre l’enfant, elle ne doit pas se transformé en ton défouloir, si tu es frustré débrouille toi comme tu peux mais pas avec des colères contre ta petit fille !

4. Le jeudi, 26 juin 2014, 06:46 par Valérie de Haute Savoie

Je suis rassurée de te savoir un peu épaulée, tu en as besoin, c'est vital pour toi, pour R. et cette petite L. si jolie.

5. Le jeudi, 26 juin 2014, 10:12 par Sophie

Tu as toute mon estime et mon admiration Marloute. Tu vis des moments difficiles, et tu te bats avec une énergie qui force le respect. Derrière tout ce qu'on a pu lire, il y a l'amour immense que tu as pour tes deux petites filles, et qui ne fait aucun doute, et ta volonté indéfectible de les épargner et de les tenir le plus éloignées possible de tes moments de fragilité. Tu te bats Marloute, et c'est ça qui est le plus important .....

6. Le jeudi, 26 juin 2014, 10:47 par Arkadia

Je suis très contente pour toi, et c'est exactement ce qu'il faut faire. Tu es une maman bienveillante et tu ne demandes qu'à faire plaisir à tes enfants, c'est ce qui compte.
Bon courage.

7. Le jeudi, 26 juin 2014, 11:07 par Hopale

Je suis heureuse de lire qu'on t'accompagne. Les moments de détresse doivent être dits pour Vienne à notre secours. Tu as bien fait. De même, réduire ta cadence est une bonne résolution: tu cours à travers Paris avec 2 petites! Que d'ambition! Je suis mère célibataire, et quand ton compagnon n'est pas la, nous sommes dans la même situation; il faut savoir se mettre sur pause ou en tout cas, au rythme lent du bébé. On fera les boutiques de deco plus tard ;-)
Je t'envoie en tout cas beaucoup de courage. Repose toi. Pas de bain tant pis c'est rien et mon médecin m'a dit qu'on lavait trop les enfants en occident de toute façon! Ah oui, n'ounoublie pas les vertus des larmes: moi quand j'ai atteint ma limite, que je n'ai plus de patience et me mets à m'énerver que mon bébé en lui disant qu'elle est, je cite, "chiante" eh bien je pleure, toute ma rage, ma fatigue s'en vont avec mes larmes et j'ai comme un second souffle qui survient. Fais venir ton second souffle. Grosses bises à toi Marloute.

8. Le vendredi, 27 juin 2014, 01:14 par Fauvette

Bon courage Marloute, tu as eu le bon réflexe d'écrire ton besoin d'aide. Je suis contente d'apprendre que tu organises un réseau, c'est une super idée.
Tu sais que tu es une chouette fille ? (et une chouette maman c'est certain).

9. Le vendredi, 27 juin 2014, 08:53 par Marloute

Merci à tous. Bon arrêtez avec vos compliments gentils ! Je vais me remettre à pleurer encore. C'était la semaine des larmes. Mais cela m'a fait prendre conscience de tout le travail qui me reste à mener !

10. Le samedi, 28 juin 2014, 12:16 par Chantal

Votre programme me paraît adapté à la situation. Et j'aime beaucoup votre idée d'être un parent bienveillant. Je pense que pour y arriver, vous devez en premier lieu l'être avec vous-même.
En vous lisant, je regrette de ne pas avoir été plus lucide lorsque mes enfants étaient petits, de ne pas avoir réfléchi sur ce qui était important, de ne pas avoir laissé tomber les tonnes de trucs qui m'encombraient sans que je m'en rende compte. C'est comme ça, je ne peux pas changer le passé, juste le regarder avec bienveillance, en parler et demander pardon à mes enfants.