Demain

J’ai récupéré cet après-midi une demi-RTT.

Je me suis sauvée du travail vers 13h. Filé à Mc Donald. Mangé un big mac, pas réussi à terminer. Sous la pluie battante, je me suis engouffrée dans le petit salon de coiffure arabe où j’ai mes habitudes, cela fait 6 ou 7 fois que je vais chez eux, toujours pour un petit brushing vite fait bien fait. Le salon en lui-même est assez repoussant : des touffes de cheveux partout, sur les brosses qu’utilisent les coiffeurs, sur le sol, dans les recoins, pas nettoyés depuis des lustres. Le salon est séparé en deux : d’un coté des hommes taciturnes qui attendent les clients hommes et les femmes qui parlent fort en arabe, une fois sur deux dans leur téléphone portable. Le shampoing est toujours fait sans ménagement, une fois l’eau est glacée, l’autre bouillante, on vous arrose le visage au passage. Pendant le brushing, la patronne malmène la tête et brûle allègrement le cuir chevelu et les oreilles à chaque passage. Je retiens mes larmes à chaque fois. Une fois le brushing expédié, c’est à peine un petit mot pour encaisser l’argent. Pourtant, je continue à y aller. Pour plusieurs raisons : je ressors toujours impeccablement coiffée (les femmes arabes et leurs cheveux : une grande histoire d’amour !), ils ont toujours de la place car les clientes se succèdent avec rapidité, et surtout, c’est 13 euros. Inespéré, même dans la petite couronne.

Rentrée chez moi, j’ai fait un petit somme, puis j’ai étendu une lessive. Je suis allée chercher R. qui n’en croyait pas ses yeux de voir, pour une fois, sa mère à la sortie. Ensemble, nous avons goûté, puis j’ai taillé tout ces crayons, fait le courrier d’encaissement des chèques qui traînent depuis longtemps. Ensemble, nous avons fait un gâteau au yaourt au chocolat. J’ai reprisé son petit pyjama qui n’arrêtait pas de tomber sur ses pieds. J’ai vidé mes placards d’habits d’affaires d’été, et d’autres que je ne suis pas prête de remettre. J’ai fait un gros sac pour Emmaüs, qu’il faudra encore porter au conteneur. Demain peut-être.

Puis nous sommes sorties toutes les deux, sous l’éclaircie, pour faire quelques courses manquantes. J’ai préparé un gros riz cantonnais pour nous trois, même si Y. n’arrivera pas avant minuit. Ce soir, j’ai lu son histoire à R. « La chasse à l’ours », indémodable. Elle s’est endormie sans se relever 100 fois, elle doit être fatiguée aussi je pense.

Ce soir, je guette sur Internet et glane deci delà des infos sur mon avenir.

Demain, je saurais si je garde mon travail

Commentaires

1. Le jeudi, 17 octobre 2013, 07:33 par Valérie de Haute Savoie

Aujourd'hui donc... Je croise les doigts pour toi, à moins que tu ne souhaites pas y rester ?

2. Le jeudi, 17 octobre 2013, 14:37 par Marloute

@Valérie : c'est bon, on est passés entre les gouttes... pour cette fois !