Le week-end froid

J’aime ces journées froides et ensoleillées. Ce matin, nous avions posé le petit vélo de R. dans le salon, pour qu’elle le trouve au moment de son lever. Une petite draisienne rouge et jaune qui l’a ravie, pour fêter en beauté son troisième anniversaire.

Ce week-end, Y. travaillait. Mais j’ai vaillamment fait des courses, reçu le parrain de R. a manger, une soirée crêpes pour oublier le froid au dehors. La veille, j’avais traîné mes guêtres jusqu’à un petit bar du 18ème, où se tenait une soirée Blind Test, là, malgré la présence de tas de jeunes gens très très doués, avec NOS copains, nous avons TOUT raflé.

J’étais heureuse de ressortir, revoir tout ce petit monde depuis les vacances.

La semaine prochaine, nous ferons une grosse fête à l’appartement. Revoir certains pas encore croisés, fêter l’automne, les amis, danser, rire et refaire le monde.

Je suis un peu triste de constater que je n’ai souvent aucune patience avec R. Quand je suis seule avec elle, il suffit que je sois un tout petit peu fatiguée pour crier et la malmener, pour des actes qui ne sont au final pas si graves. Oui, elle ne veut pas se déshabiller, parce qu’elle joue trop, et je m’énerve. Alors j’alterne : des cris, des baisers, une réprimande, un câlin. Cette enfant n’y retrouve pas son latin. Ce matin, il faisait beau, j’ai acheté des châtaignes pour les faire au four cette semaine.

Cette semaine, beaucoup de choses vont bouger. Au travail, nous serons si notre grand patron garde notre magazine ou pas. Depuis plusieurs semaines, les salariés du groupe sont mobilisés, mais bizarrement, je porte en moi cet espoir fou qu’on fasse partie du lot de ceux qui restent. On sait toujours ce qu’on quitte, jamais ce qu’on va trouver, ni s’il y aura un repreneur.

Cet après-midi, je ferais du pain perdu, que j'amènerais à ma copine G., la voir elle et son bébé, qui a du tant changé depuis juillet !