La floraison

Au travail, j’arrose les plantes et je bois un peu.

Il fait doux ce matin et j’ai ouvert grand les fenêtres de nos bureaux. Quel temps étrange, humide et gris comme un automne sans fin. J’attends l’hiver, le vrai, celui qui pique les yeux et rougit les joues, quand le ciel est d’un bleu pur et le soleil trop pâle.

On a envoyé à la rédaction, à mon intention, une petite hellébore qui n’a pas encore eu le temps de fleurir. Je l’ai posée à côté de mon ordinateur. Elle est trop verte et flétrie, comme un cœur sec. Qui s’occupera d’elle pendant mes quelques jours de vacances ?

La stagiaire A. qui, elle, ne part pas ? Peut-être. Je languis de ces jours de congés, les derniers étaient en août dernier et la fatigue m’assomme. Pourtant, je me sens fraîche et légère, droit dans mes bottes grâce au travail avec la psy.

Je vais partir sans craintes...si ce n’est de voir ma petite plante dépérir.

Qui sait, peut être,

une bonne surprise ?

Quand je reviendrais,

elle aura

peut-être

fleurit ?