Comme dans un cocon

Dans un petit coin de l’appartement, j’ai installé mon bureau. Une simple table et une chaise un peu dure, en face du jardin. J’aime observer les changements des saisons depuis ma fenêtre. Le matin, quand je peux, j’écris, alors qu’il fait encore nuit dehors. Je bois mon thé, et Churchille la toute belle vient ronronner entre les lignes que j’écris sur mon petit cahier. Ce week-end, pour animer ce petit coin, j’ai accroché des photos que j’aime : un autoportrait de moi, une carte postale de Lyon, une gravure du Muséum d’Histoire Naturelle représentant un poisson, une photo de mon chat qui dort, un bébé elfe sur une carte postale et une vue de l’île de Manhattan que j’avais prise en 2009. . Je suis heureuse du petit patchwork ainsi obtenu, qui représente bien « le centre de mon moi ». Pendant ce temps, R. voulant bien faire, a dévidé le scotch, ravie d’essayer de m’aider

En prévision de l’hiver qui approche, j’ai fait le plein de chaussettes. Des jolies, avec des couleurs, du brillant, des cœurs, des fleurs et des douces : en laine et en mohair, si chaudes que cela donne envie de s’habiller entièrement dans une seule chaussette. J’en ai profité pour faire du tri : j’ai mis dans le même sac les orphelines, et j’ai surtout jeté les trouées, les trops vieilles, les moches.

Vendredi, j’ai aussi rangé entièrement l’armoire à pharmacie, et mis dans un grand sac les médicaments périmés, que j’ai ensuite amené à la pharmacie du quartier. Un petit geste pour la planète !

Hier, comme j’étais seule avec R. nous sommes allées à la ludothèque. J’ai adoré la voir jouer avec les petits meubles, donner le thé, préparer un mug et me déclarer d’un ton péremptoire que c’était de la saucisse. Elle a longtemps observé les autres enfants prendre d’assaut les poupées, les kaplas et les déguisements. A la maison, j’ai aimé l’installer à côté de moi pour nettoyer les brassées d’épinards terreux. Le soir, avant la nuit, nous sommes allées à la bibliothèque. Nous avons pris des bandes dessinées pour moi : Bastien Vivès, « la Famille » (hilarant et revigorant) et une illustratrice japonaise, Jisue Shin, qui a le même âge que moi et raconte son cancer avec beaucoup de sensibilité dans « 3 grammes ». J’ai aussi pris un beau livre de photo sur l’Egypte, car avec Y. nous projetons de nous y rendre avant la fin de l’hiver, rendre visite à sa meilleure amie, en poste de correspondante étrangère là-bas.

Le froid qui approche me fait penser à Noël, qui arrive toujours plus vite qu’on ne le croit. Je commence à faire des listes des cadeaux que je prévois de faire aux unes et aux autres, dont mes sœurs. J’aime les gâter et leurs centres d’intérêt sont, à toutes les deux, multiples, une chance ! Cette année, j’aimerai bien faire un sapin. Depuis que je vis seule, je n’en ai jamais fait. Donc depuis…. Pffff ! 12 ans déjà ! J’aimerai bien un sapin avec ses racines. Un arbre qu’on irait replanter ensuite dans la forêt, dans l’idéal, même si nous n’avons pas de voiture, ni de forêt à proximité !

L’appartement est en bazar, mais je n’ai pas envie de ranger.

En même temps, on s’en moque, avec R., du bazar. On a pleins d’histoires à raconter sous le grand plaid en plumes !

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