C'est malin
Par Marloute le mercredi, 7 novembre 2012, 15:59 - Le divan de Marloute - Lien permanent
Je tombe sur cet article et je réalise qu’il me parle.
Je suis incapable de faire un calcul simple, en tout cas, de me concentrer un minimum de temps pour résoudre une opération. J’ai l’impression que mon cerveau s’affole. Si cela dure trop longtemps, un rideau noir peut se tirer de haut en bas et je suis incapable de me souvenir du calcul que j’essayais de résoudre.
Je sais dater précisément le début de cette « phobie ».
J’étais en CP, et j’abordais pour la première fois les mathématiques. Ma mère était très stressée et n’arrivais pas à me faire comprendre la logique d’un calcul. Elle me dit d’attendre mon père, qui devrait m’expliquer. A son retour du travail, après le repas, nous nous sommes attablés mon père et moi, pour qu’il m’explique l’exercice.
Très vite, il s’est énervé.
Je ne comprenais pas. C'était difficile à vivre pour lui.
Plus il se mettait en colère, moins je parvenais à donner la bonne réponse. Il me mit le deal en main : à chaque mauvaise réponse, je prendrais une gifle.
Ce qu’il fit.
Je n’arrivais plus à articuler tant je pleurais et je crois que ma mère est enfin intervenue.
Mais aujourd'hui, aujourd'hui....
Aujourd’hui, je ne sais toujours pas faire un calcul simple, c’est malin.
Et j’éprouve, véritablement, une phobie à l’idée de calculer quoi que ce soit sans aide.
Commentaires
Haha le rideau qui brusquement tombe et le vide absolu dans le cerveau, comme je connais cela :D
Imagine, je suis née dans une famille de matheux !
Et pourtant, tout au fond de moi, je comprends les maths, mais, de ce qui en est ressorti de mon analyse, je m'interdit strictement d'avoir accès à ce savoir :D
@ Valérie : ouh c'est génial comme histoire, dans une famille de matheux, j'aime bien l'idée de s'interdire ce savoir!
Il n'y a pas de mots pour répondre à ça..
Je suis ton blog depuis quelques temps mais pas suffisamment pour avoir la réponse à mes questions ^^ Je serais intéressée de savoir si c'était courant de la part de ton père, et si vous en avez parlé plus tard une fois adulte ?
@Dame Ambre : Bienvenue ici!Oui, c'était courant comme attitude, assez exigeant sur tout, mais on n'en n'a jamais reparlé de manière sereine. Il nie toujours avoir été trop dur!
Merci
D'accord je vois, très bien même. Chez moi la violence venait de ma mère (de père point, il avait pris la tangente, pas si fou), et j'ai rencontré le même genre de discours : elle nie en bloc. J'ai mis des années à comprendre/voir la folie de ma mère.. ça n'arrange pas la communication.
Merci pour ta réponse, je me demandais s'il était possible pour un parent, de reconnaitre être allé trop loin..