Le rêve

Y. est rentré lundi soir, fatigué et barbu.

Moi, je n’étais qu’épuisée.

Nous n’avons pas fait le match de qui était plus à plaindre que l’autre. Nous nous sommes simplement câlinés longtemps avant d’assumer les tâches qui menaçaient toutes de déborder : ménage, administratif, menus travaux, rendez vous médicaux du bébé.

J’ai pu rester plus tard au travail, à la satisfaction de P. qui m’a vu deux fois fermer les locaux.

Mais Y. va bientôt repartir.

Il y a des élections en Grèce, et il y aura d’autres choses : des séismes et des attentats, des guerres civiles et des rencontre sportives. Il est illusoire de compter sur les moments de présence pour continuer à avancer, je dois me débrouiller par moi-même.

 Je devrais trouver une sorte d’auxiliaire familiale/nounou/doula/femme de ménage.

Des fois je rêve un peu.