Malade le dimanche

Une fois n’est pas coutume, je peaufine un article le dimanche.

Mes doigts sont glacés, mon cou, ma tête me fait mal, mon nez est bouché. Un rhume carabiné commence, le même que se traînent Y. et R. depuis une dizaine de jours.

Pourtant, j’ai promis que je rejoindrais les copines aux Buttes Chaumont, profiter du beau temps, même s’il fait plus frais.

Y. part toute la semaine en Grèce. J’espère que tout se passera bien pour ce grand reportage.

Moi je m’avance comme je peux, car je devrais faire la double journée : amener la petite le matin et la récupérer tôt le soir. C'est-à-dire faire moins d’heure de présence au travail ce qui fait tordre le nez de P., qui aime nous trouver devant l’écran quel que soit l’heure. Que les articles soient rendus en temps et en heure lui importe peu, il est de l’ancienne école : ceux qui restent tard sont bien vus. Avec mon statut de jeune maman, je peine à briller.

Hier soir, nous étions invités chez nos voisins du dessus, une famille ukrainienne avec deux grands garçons, en France depuis 12 ans.

Ils nous ont régalés de bouillon de poulet, de raviolis maison fourrés aux pommes de terre et de délicieux cookies.

R. a mangé sur leurs genoux, attrapant la crème fraîche à pleines mains pour leur plus grand plaisir. Chez eux, les petits enfants ont tous les droits, même celui de s’essuyer sur les habits de leur hôte !

Hier soir, tout en mangeant, j’ai pensé fort à mon amie et j’étais rassurée en rentrant de voir que notre séance de cinéma s’annulait.

Hier soir, je me suis couchée tôt, fiévreuse et grelottante, mais rassurée, un peu, de voir que tout ce que j'avais à faire dans la journée s’était finalement bien passé.