Week-end fatigant

J’entame, avec une fatigue croissante, ma 4ème lessive du week-end.

Finis d’étendre la précédente, plie et range celle d’avant. R. a une gastro carabinée. Et évidemment, je suis seule ce week-end, car Y. travaille.

Hier soir, nous avons regardé le film de Maïwenn, "Pardonnez-moi".

Je voulais le voir depuis longtemps et n’osais pas.

Il m’a retournée, mais je suis contente d’avoir attendu que Y. soit là pour me lancer dans son visionnage.

Cela m’a rappelé un peu les débuts de mon analyse, quand j’étais à fleur de peau.

Maïwenn a cumulé deux choses, une grossesse adolescente (elle a 16 ans quand sa fille qu’elle a eu avec Luc Besson naît) et une vraie quête de vérité propre à cette période. Ce qui en ressort est difficile à voir mais si poignant et vrai qu’on ne peut rester de marbre.

L’hystérie ambiante dans le filme me fait penser à mes propres retours auprès de ma mère. Ces larmes, ces gestes de désespoirs, cette rage si particulièrement féminine à ressasser, les injures, les coups, tout ce qui s’est mal passé dans l’enfance.

Encore dernièrement à Noël, je me suis demandé un moment ce que je faisais, dans cette famille-là, avec cette mère-là.

 

Pfff, ce n’est pas facile tout ça.

Même après 5 ans d’analyse, quand je retourne auprès de mes parents, rien ne se passe en douceur.

Parfois, j’aimerais bien juste me faire cocooner, rentrer auprès d’eux et n’avoir rien d’autre à faire que me sentir à ma place. Au lieu de cela, quand je reviens, j’ai l’impression d’être le catalyseur de plein de choses.

Peut être parce que je reviens si peu souvent ?

 

Malgré ma lourde fatigue, je m’ennuie un peu.

 

Me sens seule.

 

J’ai fait une pizza hier.

Nettoyé la baignoire au vinaigre blanc et au bicarbonate de soude. Nettoyé le rideau de douche qui moisissait. Une fois passé à la machine avec du vinaigre, il est de nouveau blanc éclatant.

R. me suit partout en chouinant, elle ne peut rien garder dans son estomac et a faim quand même. Je fractionne comme je peux les quantités, mais même un demi verre d’eau ne reste pas dans son estomac.

J’ai peur d’être malade moi aussi demain et mardi, alors que j’ai des rendez-vous important, des interviews qu’il a été difficile de caler.

Le week-end n’est pas fini, mais je pense qu’il y aura encore une lessive avant ce soir.

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Commentaires

1. Le dimanche, 19 février 2012, 18:15 par Leeloolène

Oh choupette ! Alors que je pensais tout ce matin à toi en me disant que si tu avais été là on se serait fait une super balade tant il faisait beau... et dire que tu étais seule aussi de ton côté...
Bonne fin de week end en espérant que R. se porte mieux et que tu ne choppes pas les vilains microbes !
Sympa la photo :) J'adore le biberon de R.

2. Le dimanche, 19 février 2012, 19:40 par Marloute

@Leeloolène : tu remarqueras que le biberon est toujours hypra-raccord!

3. Le dimanche, 19 février 2012, 21:27 par julio

Moi je reconnais que j’ai eu de la chance avec mais parents !
Ma mère une femme stricte un peu sévère mais aussi drôle elle aime rire, très humaine quoi !
Mon père le meilleur des hommes travailleur infatigable, austère dans sa façon de vivre, ne bois pas ne fume pas, il ne mange même pas comme nous il n’aime que les légumes. Pour moi il a toujours était un mystère ; quand j’étais jeune il n’énerver un peut, toujours apprêt sont travail ses lapins ses poules etc. et sont jardin. Une anecdote il a était baptisé a fait sa communion et sa confirmation pour sont mariage a 33 ans sa famille était athée ! Et puis la différence entre la famille de ma mère et la siens, la famille de ma mère tous feu tous flamme et la famille de mon père des gents tranquille et très travailleur. Le vrais espagnole avec sais yeux noir ses cheveux frisé ; mon père le meilleur de notre maison quoi !
Bien toi aussi tu a beaucoup de chance un petit fille a aimé et lui donné se que tu na pas eu droit, tu n’aura que plus de mérite d’avoir réussi a te construire au même temps que ta petit grandi . Un métier un appartement un amour une petit sais pas rien moi je trouve !

4. Le lundi, 20 février 2012, 06:51 par julio

http://www.periodistas-es.org/cultu...

5. Le lundi, 20 février 2012, 07:19 par Valérie de haute Savoie

Mon analyse a eu ça de bon, je revois mes parents sans cris ni rage. Bien sûr que ma mère tente encore et encore de provoquer des querelles, moi je n'en ai plus l'envie, je laisse couler, parfois avec rage intérieure. Allez, encore 5 ans et tes retours seront moins houleux.
Je n'ai jamais "chopé" les gastros de mes enfants ;o)