Drôle de week-end

Merci pour vos mots.

Ce matin, alors qu’on était dimanche, je me suis réveillée d’un coup à 6h du matin, stressée… par ma réunion de lundi matin !

 

Hier, après mon déversement sur le blog, je me suis sentie un peu mieux.

Il faut dire que le week-end était là, après mon éprouvante semaine.

 

Je suis désolée pour ceux qui trouvent ça un peu décousu, ou qui ne comprennent pas tout. Toujours est-il que je n’ai pas pu obtenir ma mobilité, comme je le souhaitais.

Mais le ciel m’est tombé sur la tête quand j’ai compris ce qu’il se passait, que le chefs n’étaient plus les mêmes et qu’il faudrait faire avec.

Le problème aussi, c’est que plus que jamais, la promotion aura bien lieu.

 

Un poste est vacant au dessus de moi.

Pour travailler… en direct avec P.

Or, cela fait tant de temps que j’assume des tâches transversales dans mon travail, tout en continuant à bien gérer le quotidien, que sans que j’en sois prévenue, mon nom est revenu plusieurs fois.

Suffisamment en tout cas, pour que P. ai l’impression qu’on lui force la main.

D’où son agacement.

Dont il m’a clairement parlé.

 

Je n’ai pu que me confondre en excuses, lui expliquer que j’étais très bien à ma place, que je comprendrais qu’il choisisse quelqu’un d’autre, que je serais ravie de travailler quand même.

 

Cela n’a pas eu l’air de le calmer.

Depuis, mon amour me supplie de refuser cette promotion plutôt que de continuer à rentrer dans l’état ou je rentre.

Moi je n’en suis même plus à rêver d’un autre poste.

Je veux juste faire mon boulot sans subir les remarques fourbes de P.

 

Il va falloir que je me calme.

Il va falloir que je prenne sur moi. Il va falloir que je m’entoure, des bonnes personnes.

Il va falloir que j’arrive à répondre, moi qui n’ai jamais répondu.

Tout cela sera un long apprentissage.

Sinon, je vais exploser en vol.

Et tout le monde se dira : « M’enfin, elle est folle celle-là, non ? Et dire qu’à un moment, on a failli lui confier des responsabilités ! Ouf, on a eu chaud ! »

 

Hier, j’ai fait un premier petit geste, pour moi. J’ai reconduis mon abonnement cette revue.

L’après-midi, j’ai pris deux livres sur le harcèlement à la bibliothèque, bien que je ne pense pas que ce soit du harcèlement, peut être juste ma peur qui me domine et contamine ma vision.

 Cet après-midi, des amis passent, nous partagerons un thé, un dîner, pour ne pas me laisser isoler.

Et je continuerais à vous donner des mots là, parce que je cela me fait du bien, beaucoup de bien.

 

 

Commentaires

1. Le dimanche, 12 février 2012, 15:33 par samantdi

Marloute, je ne te connais pas mais je sais que le problème ne vient pas de toi.
Je te le dis avec l'expérience d'une femme de 50 balais qui n'est pas du sérail, une sorte de Miss Marple qui voit les choses depuis la fenêtre de son village : une jeune femme de trente ans qui a réussi comme toi à décrocher un job de journaliste avec pignon sur rue, qui est aimée d'un gars qui a lui aussi une belle réussite, qui est une maman lucide de la complexité de sa tâche, cette femme a aquis un équilibre certain pour arriver à construire tout ça.
Cela ne t'est pas arrivé par hasard ou par chance.

Donc si un type, dans ton entourage professionnel, arrive à te déstabiliser de la sorte, c'est que ce type s'y entend pour construire une relation pourrie.

La situation entre vous est peut-être délicate : il peut en effet se sentir dépossédé, il peut penser qu'on lui a forcé la main... tout ça c'est SON problème, à lui de le régler avec sa propre hiérarchie. Mais pas avec toi. Pas en te faisant du mal. Là, il y a quelque chose qui ne va pas, qui n'est pas normal.

Peut-être faut-il en revenir à cette situation de départ et te poser comme son égale, ne pas t'excuser, ne pas t'effacer mais au contraire prendre de la place !
Car d'autres ont envisagé cette place pour toi, donc ils t'en pensent capable.

Je t'embrasse

2. Le dimanche, 12 février 2012, 16:04 par Oxygène

Samantdi a très bien dit. Elle est la voix de la sagesse. Suis ses conseils. Depuis le temps que je te suis tu m'épates. Depuis une certaine teraphosa Leblondi :-)

3. Le dimanche, 12 février 2012, 18:42 par Lise

Tout pareil.
Soit tu sens que tu peux prendre cette place parce que tu en es digne, et tu arrêtes de t'excuser et le regardes dans les yeux.
Soit c'est impossible et il vaut mieux partir.
C'est si dur.
Je t'embrasse
Lise

4. Le dimanche, 12 février 2012, 18:50 par Gilsoub

Si je passe souvent ici, j'ai laissé peu ou pas de commentaire, mais ce genre de situation, j'en ai déjà rencontré dans ma vie professionnel, et je laisse ce petit mot, juste pour aller dans le sens de la sage Samantdi. C'est son problème, pas le tiens. ne rentre pas dans son jeu, mais reste toi ;-)

5. Le dimanche, 12 février 2012, 21:02 par Kez

Je ne crois pas avoir jamais commenté ici, en tout cas pour sur la partie professionnelle. Ne connaissant pas les tenants de ce qui t'arrive, je ne me permettrai pas de faire un diagnostic ou de dire ce que tu dois faire. Surtout qu'etant moi même manager, je sais à quel point il est difficile de faire face à ce genre de situation et que tout n'est pas blanc et noir.

En tout cas bon courage et bonne chance car cela t'affecte énormement visiblement. Raccroche toi à ta famille, à ta fille, à tes ami(e)s, ils sont là pour toi.

6. Le dimanche, 12 février 2012, 21:37 par Valérie de haute Savoie

Le jour où j'ai affirmé tranquillement que j'étais compétente, on a arrêté autour de moi de me rabaisser. Je n'ai jamais crié, j'ai simplement dit tout haut cela. Et c'est devenu comme évident pour les personnes autour de moi. Si tu y arrives, tu verras comme les choses s’aplanissent plus simplement.
Il faut te répéter comme un mantra, je ne vole le travail de personne, si je suis là c'est que je le vaux.

7. Le lundi, 13 février 2012, 19:19 par Elisabeth

Tu n'as pas à t'excuser d'être là où tu en es... Et surtout il ne faut pas douter ni de tes compétences, ni de ton jugement, ni de ton ressenti. Garde confiance en toi et n'hésite pas à te déverser... Cela peut faire tant de bien!

8. Le lundi, 13 février 2012, 22:38 par Marloute

Ouch! Merci les gens pour le déluge!
Ca fait chaud au coeur de rentrer chez soi et de lire tout ça!

9. Le mercredi, 22 février 2012, 15:58 par Akynou

Ne t'excuse surtout pas d'exister. Ce genre de personnage, plus tu plies devant eu plus ils te font sentir leur pouvoir…
Et avec les chambardements dans le milieu, les roquets ont les mains libres dans les rédactions. Ils sont dangereux, ils aiment le sale boulot. J'en ai vu tant à l'œuvre… Tu n'as qu'une solution : te blinder.