Au bout du Monde

Aller tout au bout du monde, dans les locaux du mythique journal.

Retrouver O. ses yeux bleus, son sourire.

Il fait beau. Au restaurant, parler du métier, de nos médias, de la pratique qui évolue, de nos ressentis, nos frayeurs respectives. Celui avec qui je parle a 30 ans de maison, un œil acéré et un talent génial pour chercher et angler la bonne info. Il découvre avec stupeur l’existence de Y. après toutes ces années. Il rit de bon cœur et moi aussi. Je me demande avec qui il me voyait.

Moi je lui parle de mes peurs, la principale, celle de réussir.

Je ne sais pas pourquoi j’ai besoin de confronter ainsi mon ressenti, juste pour l’entendre me recadrer, avec sa voix grave et ses yeux rieurs.

Il a raison, il faut retourner au plus près de soi.

De ce qu’on aime faire, de ce qui nous fait vibrer.

Mais je me sens encore fragile dans mes choix.

Je suis surprise en ce moment d’entendre parler de moi sans moi.

On chuchote dans les hautes sphères, mais personne ne m’adresse la parole directement. A croire que j’entends des voix.

« Cette jeune femme, très dynamique… Vous savez là…. »

Mercredi prochain, j’ai rendez vous avec le DRH. Je ne sais pas encore bien tout ce que je voudrais leur dire, mes envies d’évolution, ma rage de progresser. Est-ce que tout sera entendu ? J’ai peur de rester où je suis, peur de m’encroûter, de m’enliser, de ne plus apprendre. J’ai peur de bouger, peur de l’imposture, peur d’être propulsée trop loin, trop haut et de faire des bourdes.

Il fallait bien aller au bout du monde pour parler de tout cela.

 

Commentaires

1. Le samedi, 3 décembre 2011, 07:00 par Valérie de haute Savoie

Vas'y c'est tout ! N'ais pas peur, tu apprendras petit à petit à croire en ta réelle valeur, fonce !

2. Le dimanche, 4 décembre 2011, 22:17 par Liwymi

Une journée seule avec un bèb', dans un appart', c'est long. Surtout si tu es malade. On compte les heures.
Même si t'es naze, faut essayer de prendre l'air.

Quand elle aura un peu grandi, ce sera plus facile.