En silence

R. et son père dorment.

Je reviens juste du marché, et je lis le Parisien.

Ils parlent des retraites dans les monastères. Je me rappelle la mienne, de ma difficulté à tenir ma langue tous ces jours, de mes montées vers une incroyable félicité, et de mon explosion de colère, de tristesse l’avant-dernier jour et de ma décision de partir une demi-journée avant la fin car je n’en pouvais plus de ce désespoir sans nom. Je bouillonnais, n’était plus vraiment moi-même.

Vendredi soir, je suis sortie. Alors que j’étais fatiguée par ma journée, je me suis maquillée et coiffée, j’ai claqué un baiser sur le front du bébé et un vrai sur celui de son père et je suis partie. Fête dans un atelier d’architectes à Belleville, je ne connaissais personne, ma copine n’étant arrivée qu’une heure et demie après.

Mais j’ai parlé avec une dizaine de personnes, qui m’ont fait rencontrer une journaliste justement amie d’ami, et qui connaissait Y. Après avoir parlé plus d’une demi-heure avec elle, je me sens plus armée pour mon rendez-vous de lundi, avec la DRH de m’entreprise, en vue de ma reprise du travail à la rentrée.

Ce matin, la ratatouille cuit et diffuse une délicieuse odeur dans la maison.

Hier j’ai fini ce roman, horriblement décevant. La pire suite jamais lue de toute l’histoire de cette fameuse saga. Ecrite avec les pieds, sans aucun sens du rythme, des dialogues, du roman ou de la psychologie des personnages. A pleurer.

Je devrais préparer le chou-fleur, hérité d’un panier bio non récupéré et peut-être faire la vaisselle, mais je vais d’abord finir de lire le journal.

Qui sait, cela me donnera peut être l’envie de repartir faire une retraite ?

 

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