Tentative d'aménagement

Ma sœur est chez moi depuis hier soir, mais contrairement à d’habitude, ne m’a pas aidée comme je l’aurai voulu.

Elle a passé du temps sur l’ordinateur ce matin pendant que je me rendais à une réunion LLL avec la petite R. et au retour, je l’ai à peine vue deux heures qu’elle partait déjà pour rejoindre des amis et gérer des choses pour son boulot.

Ce soir, je me sens triste et seule. C’est étonnant, parce que je sais que les gens sont là, tout près, mais je n’ai la force de rien. Je reçois un mail d’une amie qui m’invite -et invite d’autres personnes de notre carnet d’adresses- à un festival brésilien ce soir, à Belleville (PAF 5 €), puis à une soirée-crémaillère avec d’autres amis. Mais moi je suis seule face à mon ordinateur, seule avec R. qui me sollicite et mon dos cassé en fin de journée. Pas de nouvelles d’Y. depuis deux jours, mais je sais qu’il travaille dur. J’ai une grosse envie de pleurer, alors je le fais, un peu. Quelques larmes de fatigue et de tristesse qui font du bien quand même.

En fait, ce qui est dur, c’est de s’extraire du monde des amis et des fêtes, et de se retrouver seule pour gérer. N’avoir personne pour être relayée. Bien sûr, je savais ce que je risquais à faire un enfant loin des miens, avec mon reporter de compagnon, toujours par monts et par vaux, qui termine le plus tard du monde. Mais même en le sachant, je ne peux pas m’empêcher d’être triste et fatiguée. Pourtant, de jours en jours, je prends de plus en plus de plaisir à côtoyer R. et je suis fière d’avoir chez moi ce bébé-là et pas un autre.

Alors, alors j’essuie mon nez, me mouche, balaye mes larmes salées et range un minimum le salon puis je décongèle un plat tout prêt avant de regarder des bêtises sur M6 replay. Comme une grande.