Sereine

Ce week-end, j’ai vu beaucoup de gens en larmes.

Des adultes, des parents, des salariés que j’aurais pu croiser dans n’importe quelle situation. Ce week-end, entre nous, nous nous sommes tous confiés les uns aux autres. J’ai réalisé -quand j’ai exposé ma situation- que malgré ma propre histoire de violence, j’avais déblayé beaucoup de choses pendant mes années d’analyse.

Tout ce que je ressens en repensant à mon enfance, c’est de la tristesse à la fois profonde et apaisée pour mes parents qui ne savaient pas s’exprimer autrement et pour la petite fille que j’étais et qui a pris ces coups. J’en parle de manière posée, sans me blinder.

Ma force est réelle maintenant.

5 ans d’analyse m’ont appris à ne pas nier cette douleur, à l’entendre. Je croyais que je m’écroulerais, que tout serait plus dur. Mais non.

Aujourd’hui, je suis sereine. Pas guérie, mais sereine.